Dschang: C’est les vacances, les bébés sont de retour dans la rue.

  • Ajouter le 30/05/17
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  • Rédigé Par MenouActu    


Ils y exercent des activités dites de vacances, surtout à caractère commercial en dépit de leurs âges relativement bas, et les dangers qui leur guettent en permanence.


Panier de bonbons ou de biscuits sur la tête, un plat contenant du plantain ou du safou, du macabo braisé à la main, ou alors des produits tout aussi divers; ils vont et reviennent  dans tous les sens; arpentent en longueur de journée les artères des marchés et des quartiers qu’ils maitrisent mal et donc, seul un coup de chance leur permet dans le cas d’espèce de pouvoir encore revenir au point de départ. Des tout petits enfants qui à peine ont réussi à marquer la différence entre telle ou telle autre pièce de monnaie, et qui sont le plus souvent guidés en période scolaire par les forces de l’ordre lorsqu’il faille traverser la route, ils se voient ainsi abandonner à leur propre sort, « ils sont appelés à se débrouiller pour grandir, et même nous aider à la rentrée à leur acheter ne serait-ce qu’un cahier ou un livre», tels sont les arguments brandis par certains parents approchés par nos reporters. Un constat qui vient remettre au gout du jour les activités auxquelles peuvent être soumis les enfants pendant les vacances puisque dans la rue, le danger n’est jamais loin pour ces enfants. On peut ici évoquer les accidents de circulation qui sont un fait majeur régulièrement vécu sur nos voies publiques, car c’est souvent à l’approche à vive allure d’un véhicule que certains, sous l’effet de la concurrence qui mène le secteur, décident de traverser la route pour copter le client qui l’aurait interpellé de l’autre pour un 25 ou 5O FCFA. Voilà une vie qui s’envole en fumée, et le pauvre innocent ne saura jamais c’est que c’est le bonheur de consommer son économie réalisée à l’âge opportun. Les kidnappings ne sont pas à négliger ; car c’est également la période pour certains individus mal intentionnés de sortir de leur cachot pour commettre des forfaits. Pareil pour d’autres qui optent par la stratégie des faux billets; ainsi pour des achats d’une valeur de 200f à 500f, ils tendent un billet contrefait de 1000f, 2000f ou 5000f au petit vendeur qui se dépouille aussitôt du reste de ses économies pour faire la différence. Il n’aura cependant plus que ses yeux pour pleurer lorsque de retour à la maison il réalisera par le concours d’un ainé ce dont il a été victime. Si des jeunes adolescentes ont été victime des viols et coups de vol dans cet exercice, qu’en sera-t-il de ces tout(e) petit(e)s ? Il s’agit là de quelques réalités sur lesquelles bon nombre de ces parents qui envoient ces enfants dans les marchés ne prennent toujours pas en considération, mais s’intéressent plutôt au maigre revenu que réalisent ces derniers pour ceux qui y parviennent. Le phénomène a été tel que l’autorité du département, l’an précédent, a pris des mesures interdisant la pratique du commerce par les mineurs et que tout contrevenant se verra appliqué de fortes pénalités. Même si cette mesure a semblé marcher, elle a très vite été balayée du revers de la main et à nouveau ils emplissent les marchés comme si l’activité est l’unique qui puisse être exercée par ces mineurs en cette saison où les élèves congé de leurs enseignants

Junior Kevin TIOGO

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