Dschang : l’éternel problème des routes

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  • Rédigé Par MenouActu    


A l’occasion de la présentation des vœux par le personnel de la Commune de Dschang à l’exécutif communal le Mardi 07 mars 2017, le maire de la commune de Dschang Baudelaire DONFACK est revenu sur les différentes pierres d’achoppement de sa collectivité.


A l’occasion de la présentation des vœux par le personnel de la Commune de Dschang à l’exécutif communal le Mardi 07 mars 2017, le maire de la commune de Dschang Baudelaire DONFACK est revenu sur les différentes pierres d’achoppement de sa collectivité. Au rang des problèmes que rencontre cette municipalité, figure en pôle position l’éternel problème des routes.

C’est une cérémonie riche en rebondissements avec une parade protocolaire des grands jours orchestrée par les gros bras de la police municipale qui s’est mobilisée comme un seul homme pour réserver un accueil chaleureux au maire qui a constitué le plat de résistance à la salle des fêtes de la Commune de Dschang. Après avoir brossé le bilan de l’année 2016, sa majesté Baudelaire DONFACK, super maire de la Commune de Dschang, a tenu à placer l’année 2017 sur le signe de la réussite. Des propos du maire, il ressort que l’année 2016 a connu un bilan suffisamment élogieux malgré les contingences conjoncturelles, le déficit de moyens logistiques et la mort qui, de sa main tragique, a décimé une partie de l’effectif du personnel. Si toutes ces pierres d’achoppement n’ont pas empêché la Commune de Dschang de passer de la zone III à la zone II, il reste que le piteux état des routes reste le cheval de bataille de l’exécutif communal.

S’il y a en effet une situation qui donne du fil à retordre à l’exécutif communal de Dschang, c’est bien celui des routes qui sont dans un état de délabrement on ne peut plus avancé. On pourrait même les qualifier de symboles internationaux de désolation ou tout simplement les classer comme patrimoine "ridicule" de l’UNESCO, si ce n’est tout simplement les considérer comme sites touristiques. Le maire s’est dit en tout cas déterminé à ne ménager aucun effort afin que les routes de Dschang soient praticables dans un avenir relativement court. Vivement que cela ne soit pas une promesse issue de la joie des vœux reçus. Ce qui est sûr, avec le retour des pluies, le temps nous dira sur quelles routes nous sommes en train de marcher.

Et s’il fallait évoquer l’histoire ?

Le 28 septembre 2007, alors qu’il installait un exécutif communal qui devait être conduit par Bernard MOMO, le Préfet AWANA ATEBA n’avait pas manqué de lancer une phrase qui n’était anodine que pour les esprits réfractaires au développement et cette phrase "Tout est à refaire à Dschang" était saluée à sa juste valeur par des tonnerres d’applaudissement. Plusieurs Préfets se sont succédés dans cette ville universitaire, roulant sur ces routes de la honte dans leur costume trois pièces sans se demander ce qu’on pouvait faire des routes que le développement ne peut pas manquer de suivre. Dix années plus tard, ces paroles du jadis Préfet de la Menoua ont été envoyées aux calendes grecques car aucun de ses successeurs ne s’est penché sur la question, de quoi commencer à constituer une patate chaude pour  BALUNGELI Confiance EBUNE nouveau locataire de la Préfecture de Dschang qui devrait se mettre en confiance en prenant à bras le corps cet éternel problème des routes que les populations regardent chaque jour avec une pointe de pitié, non sans évoquer avec beaucoup de nostalgie le Professeur LEKENE DONFACK et l’ex-maire Etienne SONKING admis à faire valoir ses droits au Sénat.

L’avis des populations est que ces routes, qui ne se souviennent plus pour la plupart de la dernière fois où elles ont reçu une couche de bitume, doivent disparaître. "Nous les préférons sans bitume ou ce qui en tient lieu", lance un usager qui pointe un doigt accusateur sur l’exécutif communal qui imposent le payement de toutes les taxes et ne fait rien en retour pour améliorer la qualité du réseau routier. Face à une telle situation la municipalité rejette le tort sur les pouvoirs publics en pointant du doigt les routes de Bafoussam qui rivalisent avec celles de Dschang.

Aucune route ne mène au Camp militaire de Dschang, quelle que soit la pénétrante qu’on veut emprunter, ni ne quitte le Commissariat central pour le lieu dit gare-routière Fongo-Tongo ou même juste en face pour aller à l’IRAD. Pour ce qui est de la route qui mène au Rectorat, il faut avoir un permis pour esquiver les trous comme partout d’ailleurs en ville. Et avec le retour des pluies, ce sont des glissades spectaculaires qu’on va observer, sans que cela n’émeuve personne. Le cliché du réseau routier dans le département de la Menoua est suffisamment préoccupant pour ce département qui semble progressivement se plonger dans les oubliettes de l’histoire.

Guy Paulin MBATCHOU 

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