Foréké-Dschang : La mémoire d’un héros saluée.

  • Ajouter le 15/04/17
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  • Rédigé Par MenouActu    


Vives et intenses sensations au parfum ancestral à la place royal ce jour en hommage à l’ex majesté, le roi DJOUMESSI II Edmond.


Même la tradition ne devrait déroger à la tradition. Porter au pinacle celui qui a marqué d’une pierre blanche son peuple n’est qu’un symbole de la reconnaissance qu’une population puisse avoir à l’égard de ses gloires. A cet effet, Foréké-Dschang, précisément sa chefferie supérieure vibre depuis deux semaines aux sons des carillons traditionnels en hommage à son Ex-majesté DJOUMESSI II Edmond, 8ème roi de la dynastie dont la disparition remonte à l’an 2002. Son règne situé entre 1966 et 2002 nous renseigne l’histoire de ce groupement, n’aura pas été un long fleuve tranquille, mais plutôt un désert parsemé d’obstacles qui ont contribué à durcir le séjour de cet homme qui s’avèrera pourtant, le plus grand bâtisseur du précédent siècle parmi les différents chefs qui se sont succédé à la tête  dudit groupement. Un long séjour en milieu carcéral, sujet des conspirations de tout vent, exil, confrontation familiale… Des obstacles qui  qui n’ont cependant réussi à rebuter l’intrépide jusqu’à ce que la mort vient à l’arracher la vie. Et comme pour ne pas faillir aux règles de l’art Bantou, son successeur Sa Majesté DJOUMESSI WAMBA III Mathias a émis un cri d’appel à l’endroit des fils et filles, élites internes et extérieures ainsi qu’aux amis du groupement qui ont favorablement répondu à l’appel. Ainsi, depuis le premier Avril dernier, l’on a assisté à la parade de plusieurs dizaines de délégations des natifs, mais aussi des autres chefs traditionnels qui sont venus des autres cieux afin de témoigner leur solidarité à leur compair ; des parades ponctuées par des danses patrimoniales empreintes de significations tout aussi diverses et même mythiques pour d’autres. Ce samedi était alors le jour de la finale. Une place noire de monde dès 11heures du matin ; Et pendant plus de cinq heures d’horloge, le meilleur prévu pour la fin est servi au public qui à cor et à cri, marque son adhésion aux honneurs rendu à qui de droit. depuis la loge d’honneur, leurs majestés trouvent du plaisir dans les pas de danses des différents groupes qu’ils ne manqueront d’ailleurs pas à se lever pour accompagner faire quelque tours sur la place avant de retourner à son siège. Une ardeur populaire qui aurait bien pu atteindre l’outre monde, depuis où Sa majesté DJOUMESSI II, et ses sept autres prédécesseurs observent et bénissent ce groupement de plus de 86 km² fondée en début du XIXe siècle par ATSA NGUENE et qui à nos jours compte une quinzaine de villages et une quarantaine de quartiers ; la population est aujourd’hui estimée à plus de 30.000 âmes

                                                                                                                      KEVIN TIOGO

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