Insalubrité : Quand les déchets deviennent les étales au marché B de Dschang.

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  • Rédigé Par MenouActu    


  • Mis a jour 03/06/17 à 12:45

Une montagne d’immondices agrémentées d’odeurs nauséabondes qui laissent dans une quasi-indifférence les autorités en charge ; pourtant tout à coté, se vendent des denrées alimentaires de tout ordre.


On se croirait de prime abord sur un site de décharge des déchets d’un département entier ; tellement les déchets ont pris des proportions considérables. Pourtant il ne s’agit que d’un lieu aménagé pour dépôt temporaire d’ordures qui devraient aussitôt être débarrassées pour permettre d’assurer la propreté et l’éclat du marché.  Mais le site semble avoir pris quelques kilomètres de plus au vu de la partie que recouvrent  ces amas d’ordures qui  y passent Plusieurs semaines sans voir  les équipes,  dont le travail consiste à déblayer la ville de ses déchets, se remuer d’un pouce. Dommage qu’il faille toujours rappeler aux gens la tache qui leur incombe! Sur les lieux, l’atmosphère est presque invivable ; les commerçantes des produits vivriers qui exercent à proximité en boivent le calice jusqu’à la lie. En plus des fortes odeurs qui s’y découlent ;  des eaux noires qui en sortent  surtout après de fortes pluies ; mais aussi les mouches qui grouillent sur la place, se déposent sur ces immondices avant de revenir en colonie se poser sur les divers produits de consommations  à l’instar des tomates, des légumes, du  water fufu qui se vendent là, à l’air libre. On n’oubliera surtout pas le comble ; ces restaurateurs qui se sont installés dans le hangar qui jouxte le site, et des boutiquiers eux aussi. Une situation alarmante qui n’inquiète cependant pas ces disciples de César, pour désigner ces percepteurs des droits d’occupation qui se donnent les moyens pour accéder dans cet univers crasseux pour empocher leur du auprès des vendeurs, bien souvent d’un ton menaçant. Mais pourquoi devient-il difficile lorsqu’il faut s’y rendre pour exécuter son devoir, celui d’assurer la ferme propreté des lieux. En tout cas, à César ce qui appartient à César et le reste  viendra après. Et ces vendeurs  qui occupent un tel cimetière du bien être ont-elles un temps soit peu  songé à leur santé dans un proche avenir ? Des maladies qui pourront à la longue survenir de cet espace pollué ? Seul le temps nous le dira. Mais cet état de chose est non sans compter avec le concours de l’incivisme criard des populations riveraines qui ne s’assurent toujours pas de déverser leurs déchets tels que cela se doit d’être.  Ainsi, on peut apercevoir une devanture montagneuse et kilométrique des dépotoirs tandis que le fond est carrément vide. Pareillement des poubelles naissent de jour en jour au milieu des carrefours dans la ville toujours créées par certains habitants. Les responsabilités sont dès lors  partagées entre l’autorité qui ne veille pas pleinement au grain et une population victime de sa propre turpitude. En attendant le nid de l’insalubrité s’agrandit en toute aisance à l’endroit sus cité.

Junior Kevin TIOGO

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