Réflexion sur le devenir de la menoua a l’afc-dschang : Echanges autour du cas de la Menoua dans le développement local au Cameroun.

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  • Rédigé Par MenouActu    


Un panel d’Hommes politiques et d’universitaires ont épilogué sur le thème : "Le développement local au Cameroun : le cas de la Menoua." C’était le 15 novembre 2017.


Dans l’après-midi du mercredi 15 novembre 2017, la salle Manu Dibango de l’Alliance franco-camerounaise de Dschang (AFCD) a été le cadre d’une table ronde, autour du thème : "Le développement local au Cameroun : le cas de la Menoua."

Pour mener à bien cette réflexion, l’équipe de l’AFCD s’est appuyée particulièrement sur cinq de ses partenaires. Ces cinq associations ont pour noms : Afrocentricity international ; Ligue associative africaine ; Think Tank Synergies citoyennes ; ADDEC et JEPA, Jeunesse panafricaine.

Autour de la table, le panel a été composé de trois personnalités : vénérable sénateur Sonkin Etienne, enseignant de formation, ex-maire : Dr Fouelefack Christian, enseignant d’université, secrétaire départemental du MRC dans la Menoua ; SM Deuga Joseph, autorité traditionnelle, doctorant en histoire politique à l’université de Dschang.

La cérémonie a été modérée par Me Fouetlefack Jocelain, juriste, secrétaire général du Think Tank Synergies citoyennes. Deux personnalités, SM Donfack Beaudelaire, maire de Dschang et Me Momo Jean de Dieu, avocat, conseiller municipal à Douala Ve, président national du PADDEC, initialement annoncées comme panélistes, ont connu des empêchements de dernier moment.

La méthodologie indiquée par le modérateur s’est articulée en trois axes. La prise de parole initiale par les panélistes a ouvert la soirée. Après ce tour de table, la parole a été remise aux orateurs, pour réagir à la prise de position des uns et des autres. Cet exercice de clarification et de mise au point achevé, l’auditoire a été invité à jouer le jeu de questions-réponses.

Dans son temps de parole, le sénateur Sonkin a commencé par fustiger « (…) ces donneurs de leçons qui s’activent plus sur les réseaux sociaux qu’ils ne répondent présents, aux rendez-vous des face-à-face publics tel celui-ci… » Il s’est désolé de constater qu’en sa qualité de sénateur, il n’est jamais convié à aucune assise impactant la vie des collectivités territoriales décentralisées (CTD). Pourtant, le sénat est supposé représenter les CTD.

Des fonctionnaires véreux étouffent les initiatives privées…

Présentant les facteurs qui ont boosté le développement de la Menoua, il a parlé : du bitumage des tronçons Bamougoum-Dschang et Dschang-Melong, de la CAPLAME, des plantations de thé CTE de Djuittitsa et du CENAJES. Au nombre des projets attendus pour relancer l’essor du département, il a cité : la restructuration de la CAPLAME, l’exploitation de la bauxite de Fongo-Tongo, l’ouverture d’une école Normale supérieure et d’une faculté de Médecine, de pharmacie et de sciences biomédicales à l’université de Dschang à Dschang.

Pour sa part, SM Deuga a défini le "Développement local" tel un processus d’épanouissement et de progrès par lequel, les populations participent à prise de décisions qui affectent leur vie. Retraçant le chemin parcouru pour arriver au stade actuel, l’orateur a affirmé qu’il y a eu au départ des administrateurs municipaux (les nommés) puis par la suite, des maires (les élus). Se livrant à un bilan comparé, il a estimé que le rendement des élus avait été meilleur.

Cependant, il a souligné des difficultés qui continuent d’entraver l’action de ces acteurs de développement de premier rang. Comme moyens utiles à l’amélioration du rendement des élus locaux, il a envisagé : la formation des maires, l’accélération du processus de transfert de compétences, la mise des préfets hors jeu pour laisser les mains libres aux maires.

Le dernier intervenant, Dr Fouelefack, a planché sur l’"Etat des lieux actuel du développement local dans la Menoua". Faisant la radioscopie du développement local dans le département, il a trouvé la situation pas très reluisante pour deux raisons : l’égoïsme de certaines catégories d’acteurs, ainsi que l’absence d’une plateforme de concertation. Par ailleurs, "Développement local" rimant avec entrepreneuriat privé, il a déploré les exactions de fonctionnaires véreux, qui étouffent les initiatives privées…

Roch Kenfack

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