RDPC section Menoua- centre 1 : Du champ de la politique à la politique du champ

  • Ajouter le 28/03/17
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  • Rédigé Par MenouActu    


Les chaises vides observées par les curieux à la place des fêtes de Dschang ont suscité des interrogations quant au devenir du parti aux flammes dans notre ville.


Un observateur averti de la scène politique nationale et non moins natif du département de la Menoua n’avait pas manqué de remarquer, après le renouvellement des organes de base du mythique parti au pouvoir que, "A Dschang, on a remplacé le lion par la mouche." indexant de ce coup le nouveau président de la section qui ne pèserait pas plus qu’un duvet d’anus de poule sur le marché de la politique. La raison fondamentale évoquée était l’inaptitude du mis en cause à rassembler et à drainer grand monde.

Plusieurs mois après cette déclaration fracassante, et à l’occasion de la célébration de l’an 32 du parti au pouvoir dans la ville de Dschang, les faits lui ont donné raison, à cause du boycott sans précédent qu’on a pu observer à la place des fêtes. Rien ne va plus et à défaut de chercher des solutions quasi introuvables, on se démène comme on peut pour trouver des boucs émissaires. Ni les 2.389.000 francs mobilisés pour l’organisation, ni la lecture de la motion de soutien, encore moins la marche de soutien ayant précédé la gastronomie astronomique, ne feront changer d’avis à ceux qui, ce jour-là, ont préféré la politique du champ au champ de la politique. C’est à croire que le parti des flammes serait en train de traverser une véritable zone de turbulence à Dschang. Même les étudiants qui viennent généralement "pointer" en pareilles circonstances ont répondu aux abonnés absents.

Lorsque le Président BIYA accède à la magistrature suprême le 6 novembre 1982, il ne manque pas de mettre un point d’honneur sur les options de rigueur et de moralisation, allant même jusqu’à demander à ses compatriotes de retrousser les manches et de serrer les ceintures. En un mot comme en mille, il fallait passer de la détermination à la résilience, pour reprendre le vocabulaire spécialisé de l’heure. Mais certains militants et sympathisants du RDPC l’auraient-ils compris de travers ou alors seraient-ils en train de désavouer la politique mise sur pied par Thomas NGUEMO à la section ? En tout cas, ce ne sont pas les réponses à ces questions qui viendront remplir les chaises qui sont désespérément restées vides Vendredi dernier à la place des fêtes de Dschang. Un militant qui a requis l’anonymat n’a pas manqué de presser son goitre en affirmant que "Si en 32 ans, rien n’a été fait, ce n’est pas demain que quelque chose pourra encore être fait. Et ça, les populations commencent à en prendre conscience"

Guy Paulin MBATCHOU

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