Rentrée solennelle académique 2017-2018 à Dschang : Le 10 novembre 2017 le conseil rectoral a lancé l’année académique.

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  • Rédigé Par MenouActu    


L’université de Dschang invite les chefs d’entreprises à un partenariat, pour améliorer les offres d’hébergement et de nutrition de ses étudiants. Car, les capacités disponibles sont de 7 531 chambres et 2 200 plats par jour, pour 30 342 étudiants.


« (…) Nous sommes partis pour essaimer des docteurs dans la société. […] Le chef de l’Etat l’a dit : "Il faut changer radicalement le visage de l’enseignement supérieur au Cameroun." Nous allons nous y atteler à l’université de Dschang (UDs). […] Je serais très fier de notre institution de voir, à la prochaine session de changement de grades, que nous avons encore des chargés de cours, encore des maîtres de conférences, encore des professeurs. On en a besoin pour encadrer des jeunes que nous venons d’admettre dans notre école doctorale. S’il vous plaît chers collègues : papiers, ouvrages, enseignements, encadrement… Nous devons dompter la scène universitaire nationale par la qualité de notre corps enseignant. Mettons nous au travail. On peut le faire pour améliorer notre école doctorale… »

Ainsi peut-on se risquer, par ces phrases plus tournées vers l’avenir, à résumer le regard que Pr Tsafack Roger, recteur de l’UDs, a posé sur le rétroviseur de son navire amiral. C’était vendredi le 10 novembre 2017, en l’amphi 1000, à l’occasion de la rentrée solennelle académique 2017/2018.

Auparavant, Pr Temgoua Emile, Premier Adjoint, représentant SM Donfack Beaudelaire, maire, empêché, a, en guise d’ouverture du bal des allocutions, reconnu qu’ « (…) A la faveur des deux colloques organisés l’an dernier par l’université, […] la relation université-ville a été renforcée, et le fait que l’université est le trésor de la ville, ainsi que le lieu où réside son cœur, mis en évidence… »

Quatre heures d’horloge plus tard, monsieur le recteur a saisi cet instant important d’appétit de communion partagée, pour faire le bilan des forces et faiblesses de son institution, au moment où elle commence une nouvelle année. A l’actif de l’équipe chargée de traduire en actes la logique de "Dynamique collective", bien de pages de papiers pourraient être noircies.

Cependant, au nombre des actions saillantes sur ces trois dernières années, l’on peut énumérer : la progression constante de près de quatre points (3,8%) des effectifs d’étudiants ; la production de la recherche, avec plus de trois milles (3 162) mémoires d’ingénieurs, de masters professionnels et de recherche confondus. Pour l’année académique qui a commencé, les cinq écoles doctorales de l’UDs ont admis près de deux milliers de candidats (1 901)…

L’interdépendance positive couplée à la complémentarité des cours est un exemple de collaboration intergroupe.

La satisfaction de monsieur Tsafack Roger aurait été sans limites presque, si des obstacles ne continuaient d’entraver son chemin. En bonne place, il y a le nombre de filles qui, ces trois dernières années, est resté en-deçà de quarante-cinq pour cent avec respectivement : 44,75%, 44,58% et 41,62%.

Ce constat l’a amené à inviter tout son auditoire « (…) à leur dire que l’académie à l’UDs aime les jeunes filles bachelières de notre pays. Et qu’elles peuvent [la] rejoindre avec l’assurance qu’ [elle va] les aider à aller aussi loin que possible, dans leur ambition d’étudiante… »

Mais le souci qui a turlupiné Tsafack, au plus haut point, est l’effort à faire dans les capacités d’encadrement des effectifs des écoles doctorales. Tous grades confondus, l’UDs ne compte que trois cent quarante-six (346) enseignants à même d’encadrer des étudiants, sur plus de cinq cents (519) disponibles.

Et pour redresser la pente, « (…) l’UDs, qui s’inscrit définitivement dans la dynamique du "LMD", a restructuré son "D", après l’avoir fait pour le "L" et le "M"… » Comptant beaucoup sur les fruits de cet effort, le recteur a caressé « (…) le doux espoir qu’au bout de trois ans, [des] étudiants soutiennent leur thèse… », Afin de l’aider à "changer radicalement le visage de l’enseignement supérieur…", comme l’a voulu le chef d’Etat.

Une autre réalisation qui a fait la fierté du professeur est ce nombre de trente-quatre (34) Instituts privés d’enseignement supérieur (IPES), conquis par un même label de qualité, qui a fait que l’UDs soit arrivée à se déployer dans huit des dix régions du pays. Grâce à ce label, « (…) les IPES qui viennent vers nous le font, parce qu’ils ont le sentiment que leurs étudiants deviennent des étudiants de l’UDs, avec les mêmes : concours, corrections, modes de sélection… »

Afin que le slogan "Dynamique collective" traduise une volonté commune « (…) de travailler ensemble en équipe, dans une même disposition d’esprit mais dans le respect de la hiérarchie… », Pour au terme produire les résultats attendus par la société, le recteur a renoncé à diriger seul.

Il a plutôt mis en place un certain nombre de structures chapeauté par un conseil rectoral, composé de vingt-trois (23) hauts responsables. En-dessous, les conseils des décanats et des directions se réunissent à une fréquence égale. Pour mettre tout le monde sur un égal niveau d’information, les décisions de ces instances sont relayées par une douzaine de réseaux sociaux.

Insistant sur les moyens utiles à l’atteinte des quatre critères, sur lesquels les universités sont évaluées au Cameroun, Tsafack a émis trois suggestions. A savoir : que les étudiants se construisent ensemble et restent vigilants ensemble ; que les enseignants publient et enseignent ensemble, pour conserver l’esprit d’équipe ; que les dynamiques de collaboration ne s’instaurent que pour créer des interdépendances positives, et jamais négatives.

Sûr de sa science, il a même ajouté que « (…) L’interdépendance positive, couplée à la complémentarité des cours, est un exemple de collaboration intergroupe et de vivre ensemble… »

Dix-neuf emplois ont été crées par le CATI2.

En raison de l’actualité nationale, la sécurité a été ajoutée aux sept piliers de la gouvernance universitaire, qui sont d’ordre : managériale, financière, académique, sociale, numérique, infra-structurelle et heuristique. Pour rester ensemble dans la quête des moyens d’accomplissement de cette gouvernance universitaire, le recteur a posé son regard sur l’avenir de l’institution.

Et au bout de cette prospection, il a lancé deux autres appels pressants aux chefs d’entreprises. Dans le premier, il les a invités « (…) à aider l’UDs à augmenter sa capacité d’hébergement, [en y venant] construire des mini-cités… », Puisque toute l’offre disponible, cités-universitaires et mini-cités confondues, reste inférieure à huit milles (7 531) chambres.

Constatant que l’ensemble des établissements de l’université ne servent que deux mille deux cents (2 200) plats par jours à des étudiants, il a par la suite fait un appel similaire aux opérateurs économiques, « (…) pour un partenariat en vue d’améliorer la capacité de l’UDs à donner à manger à ses étudiants… », Car elle n’offre que quatre cent milles (400 000) plats par an à plus de trente milles (30 342) étudiants.

Pour le reste, l’entrée en activités du CATI2 (Centre d’appui à la technologie, à l’innovation et à l’incubation) a fait l’objet d’une curiosité particulière, de la part de l’auditoire. Après un appel à idées, vingt-deux (22) projets sur quatre cent cinquante-sept (457) ont été incubés. Au bout de sept mois d’incubation, dix-neuf idées ont été transformées en entreprises créées et dirigées par des jeunes, étudiants ou non.

La création de ces dix-neuf emplois « (…) n’a été rendue possible que grâce à la témérité, à l’audace et à l’engagement de toute l’équipe… »

Roch Kenfack

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