Société : L’esprit d’éveil grandit son homme.

  • Ajouter le 27/03/17
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  • Rédigé Par MenouActu    


Mbe Donfack, jeune diplômé Camerounais converti dans la cordonnerie, a le vent en poupe. Dans sa besace, de nombreuses créations atypique qui lui ont déjà valu moult distinctions des autorités publiques.


Un challenge pour ce jeune artisan fort dynamique de 24 ans d’âge, qui eut de moments des moins aisés à ses débuts dans ce métier du secteur informel, presque laissé pour compte. Découragé, raillé, dépourvu de tout moyen financier sur la ligne de départ, Mbe le repère qui a délibérément quitté l’université pour se faire un nom par tous les moyens présente aujourd’hui un parcours impressionnant dans le sillage de la cordonnerie.  Son atelier, seule la véranda de quelques mètres de son domicile familiale, semble devenir le terrain fertile sur lequel l’artisan moissonne désormais le fruit de son labeur. Parti de simples réparations des chaussures, Mbe Donfack est aujourd’hui présenté sur le plan régional et même national au  rang de ceux des jeunes-là qui prêchent par le bon exemple. Des créations authentiques, originales assorties des couleurs culturelles qui suscitent l’admiration de plus d’un ; les autorités publiques n’en sont pas du reste. Fabrique de chaussures, sacs, vêtement, chapeau font son quotidien.  Plusieurs fois présentés dans les salons d’exposition artisanale ou foires exposition,  les « Ets Le Repère »  s’en sont tirés avec nombre distinctions ; le cas le plus récent est le prix de l’excellence jeunesse 2017 que le jeune homme vient de recevoir ce 11fevrier au palais des  congrès de Yaoundé à l’occasion de la célébration de la fête de la jeunesse décerné par le ministère de la jeunesse et de l’éducation civique, catégorie ‘‘Art et Culture’’. L’originaire de la Menoua n’entend donc pas s’arrêter en si bon chemin ; Il prévoit « à l’avenir mettre sur pied une structure capable d’embaucher plusieurs autres jeunes qui partagent mes aspirations » déclare-t-il, « afin de combattre à ma manière le manque d’emploi qui gagne le terrain au pays » poursuit-il ; non sans inviter d’autres jeunes de tous secteurs confondus à faire autant. « Ce n’est que de la sorte que nous pourrions tirer notre épingle du jeu sans complètement compter sur l’Etat qui se doit tout de même de nous venir de nous apporter son soutien à un certain niveau. » a-t-il conclu. Son entourage qui de temps à autre lui prête main-forte dans son activité s’en  félicite. « Je suis heureux d’avoir chez moi un ministre des chaussures » lance sous fond d’humour son papa, ‘‘employé de son fils’’.

Kevin Tiogo        

                                                                  

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