Aigle Royal de la Menoua : Retour au stade mythique du CENAJES de Dschang, entre nostalgie et régression

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  • Rédigé Par MenouActu    


  • Mis a jour 09/12/24 à 15:30

L’Aigle Royal de la Menoua, "El Pacha", amorce la saison 2024-2025 sur le terrain du CENAJES de Dschang, un stade en terre battue. Un retour à domicile qui soulève des interrogations sur l’état des infrastructures sportives locales, trois ans après une pr


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Un retour au CENAJES, entre nostalgie et frustration


Ce samedi à 15h00, l’Aigle Royal de la Menoua entamera sa campagne face aux Forces Armées et Police (FAP) de Yaoundé sur le mythique terrain du CENAJES de Dschang. Pour les supporters, ce retour à domicile évoque les jours glorieux de "El Pacha", symbole d’une époque où le club faisait la fierté de toute une région.


Cependant, cette reprise sur un terrain en terre battue, en plein 21ᵉ siècle, est une situation qui dépasse l’entendement. Alors que le football moderne repose sur des infrastructures de qualité, jouer sur un sol inadapté représente une régression criante.


Le paradoxe des promesses non tenues


En 2022, le président de la FECAFOOT, Samuel Eto'o, avait pris une initiative applaudie en adressant une lettre au maire de la commune de Dschang, Jacquis Gabriel Kemleu, pour solliciter la donation d’un terrain en vue de construire un stade moderne. Une promesse qui avait suscité de grands espoirs au sein de la population et des amateurs de football.


Hélas, comme un écho à la célèbre attente du retour de Jésus, ce projet semble suspendu dans le vide. Trois ans plus tard, les supporters attendent toujours la première pierre de ce stade annoncé. Le contraste entre les ambitions affichées et la réalité des faits laisse un goût amer.


Une situation surréaliste


Comment comprendre qu’un club aussi emblématique qu’Aigle Royal soit contraint d’évoluer sur un terrain en terre battue, dans une ère où les stades modernes sont la norme partout ailleurs ? La pratique du football sur de telles infrastructures nuit non seulement à la performance des joueurs, mais aussi à l’image du club et du championnat national.


Ce retour au CENAJES reflète l’inaction des autorités et l’incapacité des dirigeants à honorer leurs engagements. Ce n’est pas seulement un problème local, c’est un symptôme d’une gestion globale des infrastructures sportives au Cameroun, où les discours prometteurs peinent souvent à se transformer en actions concrètes.


Une demande urgente de modernisation


Si la ferveur des supporters et l’histoire du club restent intacts, ces éléments ne peuvent à eux seuls compenser l’absence d’infrastructures adaptées. Il est temps pour les autorités locales, la FECAFOOT et les décideurs de passer des paroles aux actes.


Un club comme Aigle Royal, avec son histoire riche et son public fidèle, mérite mieux qu’un terrain en terre battue. La construction d’un stade moderne à Dschang ne serait pas seulement un progrès pour le club, mais aussi un signal fort pour le football camerounais dans son ensemble.


La passion des supporters ne suffira pas à masquer l’indignation face à cette régression. Le football camerounais doit enfin embrasser le 21ᵉ siècle, pour que des clubs comme l’Aigle Royal puissent évoluer dans des conditions à la hauteur de leur légende.


Blaise ETONGTEK pour le journal citoyen Menouactu

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