Atok, Bonando, Batouri: le difficile accès au logement et à la nutrition.

  • Ajouter le 19/06/22
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  • Rédigé Par MenouActu    


Se nourrir est un véritable casse tête dans la région du soleil levant malgré ses nombreuses richesses naturelles. Il en est de même de l'hébergement qui n'est pas plus élogieux que ça, malgré une vaste forêt riche en essences forestières.


C'est l'une des tristes images qui se dégagent dans certaines villes et villages de la région de l'Est, notamment à Batouri Atok et Bonando.


Une nutrition de bourratif

Dans certaines localités de la région des l'Est, le manioc sous toutes ses formes reste l'un des repas les plus sollicité.

Les riverains ont réussi à adapter cette tubercule à différents types d'assaisonnement plutôt étonnant. Ainsi, le couscous de manioc est accompagné des brochettes de viande  ou encore du chaï ( boisson chaude vendue par des ambulants)  par les chercheurs d'or du site minier de Kambélé.


La difficulté d'accès à la nutrition par les visiteurs à Batouri est surtout liée à l'insuffisance voir l'absence d'établissements de restauration. Les tournes dos sont difficiles à trouver, tout comme les  restaurants.

Dans l'un des rares restaurant-bar de la ville, le menu de manioc est régulièrement proposé cette fois avec du bouillon de viande .  D'après les confidences d'un journaliste de la région, « c'est une habitude ici. Parfois ils mangent même ça avec de l'eau bouilli dans laquelle ils mettent un peu de condiments, du sel et du cube.»


Les petits matins sont plutôt calme dans la ville de Batouri.  Une seule dame brise ce silence par les beignets haricots qu'elle propose. Les bruits de son importante clientèle ne passent point inaperçu.

Quelques clients se bousculent également dans une ou deux boulangeries ouvertes.

Une situation différente dans la ville de Bertoua ou de meilleurs services sont proposés, notamment à la fondation Rita Bayang ou encore au Christiana Hotel.


Difficile accès à l'hébergement

L'accès à l'hébergement n'est pas non plus chose facile dans la ville de Batouri tout comme à Atok ou à Bonando. Les services hôteliers disponible sont dans un état assez délabrés. L'absence d'eau et d'électricité, accompagnée d'une forte présence de  moustiques, fait passer aux occupants des nuits toutes blanches.

Difficile pour quiconque de se nettoyer convenablement dans ces environnements.  Les toilettes internes  des chambres dégagent une odeur repoussante de souris morte.

L'espace de repos devient alors pour le visiteur un simple couche tête qu'on souhaite libérer très tôt le matin.


Les constructions  dans la région de l'Est sont aussi empreintes de curiosités.

Des petites cases en terre battue d'environ 3 à 4 mètres recouvertes de paille sont perceptibles dans différentes localités, tel que  Bonando, Dimako, Atok et Batouri .


Dans une zone très riche en bois de construction, les usines de transformation locale de bois existent. C'est l'exemple de l'entreprise privée STBK. Malheureusement, le bois transformé est très souvent hors de portée de prix des habitants, et est surtout destinés au marché international.


La région de l'Est a toujours été présentée comme l'une des plus riches du pays, quoi que cette richesse  n'est toujours pas exploitée et utilisée à juste titre par les habitants. Pour plusieurs, c'est la paresse des habitants et leur insouciance qui seraient à l'origine de cette situation, source de pauvreté et misère.


Cyrille De Fopossi pour le journal citoyen MenouActu

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