Dépravation de la gente féminine : comment comprendre le phénomène de "Sugar daddy''.

  • Ajouter le 20/08/23
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  • Rédigé Par MenouActu    


Dans un contexte de mondialisation marqué par le décloisonnement des frontières, les jeunes filles africaines et plus précisément celles camerounaises sont de plus en plus influencées par les habitudes occidentales.


Cette influence non seulement est cause de leur acculturation, mais aussi, les prédisposent à de nombreuses derives dont la plupart sont à l'encontre des valeurs africaines. Parmi ces dérives, celles liées à leur sexualité inquiètent davantage et conséquemment, ne nous ont pas laissé de marbre.

De prime abord, en nous essayant à la traduction littérale de "Sugar daddy'' en langue de Molière, nous obtenons *"papa sucré''*. En effet, cet anglicisme fréquemment utilisé par la jeunesse camerounaise contemporaine fait allusion aux hommes d'un âge avancé, qui entretiennent des relations idylliques avec des jeunes filles. Dans la plupart des cas, il s'agit d'hommes mariés, bien nantis et qui profitent de l'épaisseur de leurs porte-monnaies pour s'attirer les jeunes filles qui parfois, ont le même âge, voire moins que leurs propres filles.


 Précisons que, ''Sugar'' (sucre ) dans ce contexte met en évidence l'opulence et le caractère généreux de ces messieurs, et ''daddy'' (papa ou père) renvoie à leurs âges très souvent avancés. En d'autres termes, le papa (au regard de son âge) est sucré dû à sa générosité, laquelle provient de sa richesse.


La récurrence de ce phénomène de ''sugar daddy'' dans notre société aujourd'hui a suscité en nous moultes Interrogations : quel est le véritable leitmotiv de ce type de relations?

 Ces vieillards et les jeunes filles, sont-ils unis par un amour vrai et sincère ?


D'après nos enquêtes, il ressort que la plupart des  jeunes filles qui s'adonnent à cette pratique, le font pour des besoins matériels ( argent, téléphones de marque, mèches brésiliennes et indiennes...) mais également, pour vivre le luxe ( voyages à Kribi, Limbe, avec séjour dans des grands hôtels et appartements meublés...) qu'elles ne peuvent s'offrir par leurs propres moyens.


 Puisqu'il n'y a pas de don sans contre don,  nous nous sommes également interrogé sur ce que donnent ces jeunes filles à leurs "papas sucrés" en échange de ce qu'elles reçoivent. Pour le moment, nous ne souhaitons pas répondre à cette interrogation. Nous faisons le choix de laisser l'amabilité à chaque lecteur de se faire une propre idée de ce qui peut être le contre don dans ce cas d'espèce.


En fait, certains ne voient pas toujours le phénomène de ''sugar daddy'' comme étant néfaste au regard des avantages qu'il peut procurer (épanouissement du papa, subvention des besoins de la jeune fille surtout celle issue d'une famille très pauvre, carnet d'adresse de la jeune fille parfois bien fourni et dans certains cas, plusieurs opportunités à elle offertes par son "père sucré").


 Toutefois, notre chronique vise à sensibiliser nos jeunes sœurs sur les dangers qu'elles peuvent encourir en s'exhibant avec les "pères des gens":  risque de se faire attraper et bastonner par leurs femmes légitimes ; devenir des proies faciles pour des pratiques sectaires;  exposition aux maladies (MST, IST), et par dessus tout, leurs corps fanent et par conséquent, celles-ci attirent de moins en moins les jeunes garçons qui pourraient envisager des relations sérieuses et durables avec elles etc.


En conclusion, les jeunes filles camerounaises doivent faire preuve de beaucoup de vigilance, se contenter de ce qu'elles possèdent et préserver leurs dignités. Aux "pères des gens", nous les invitons à faire preuve de plus de responsabilité envers cette jeunesse qui trouve difficilement ses repères, à penser à leurs propres filles, femmes et à être des modèles pour la jeunesse grandissante.


Par Landry YEPMOU- Doctorants/université de Dschang

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