Les travaux de la Session de Novembre ouverts depuis 72h se poursuivent à l'Assemblée Nationale. Des nombreuses questions qui ont meublé les débats, il y a celle de la Stratégie Nationale de Développement SND-30 portée par le MINEPAT.

Son évocation a cristallisé les attentions et provoque une avalanche de réactions dont celle de l'Hon Guillaume MBAKAM.

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 Son intervention a permis de remettre en question plus d'un aspect de la SND-30. C'est une session charnière de l'année législative qui a été amorcée à l'Assemblée Nationale du Cameroun depuis ce 11 novembre. Les membres de la Chambre et les membres du Gouvernement ont fait la partie belle aux grands sujets de l'actualité politique, sociale et sportive. La Stratégie Nationale de Développement SND-30 portée par le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (MINEPAT) a particulièrement tenu en haleine l'assistance.

Le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (MINEPAT) , Alamine Ousmane Mey est monté au créneau pour défendre la nécessité de sa Stratégie Nationale de Développement entre la décennie 2020-2030 élaboré et validé depuis le début de l'année en cours; Cette stratégie qui à terme, devra concourir à accélérer le processus de croissance dans divers aspects de la vie de la patrie, et donc à l'émergence du Cameroun en 2035. Il s'agit notamment de la transformation structurelle de l'Economie ; le développement du capital humain et du bien-être ; la promotion de l'emploi et de l'insertion des économiques ainsi que la Gouvernance, la Décentralisation et la Gestion Stratégique de l'Etat.

Réagissant dans le sens de la SND-30 à la suite des autres membres du Parlement, l'Honorable Guillaume MBAKAM par ailleurs Président de la Commission de la Production et des Échanges a questionné cette politique du Ministre Alamine Ousmane MEY qui si « elle n' est pas mauvaise en soi, elle comporte de nombreux points d'ombre. »

Dans la démarche, l'élu de la Menoua pense que « Pour parvenir à des résultats probants, il serait question de transformer les mentalités, parce que pour développer il faut absolument produire. Vous ne pouvez pas dans un contexte social comme le Cameroun où le Chef de l'État rencontre l'accent sur la décentralisation ; où on ne peut pas mettre sur pied une industrie sans permis de construire ; Une contrée comme Yaoundé où depuis plus de 8 mois aucun permis de construire n'est signé. L'économie plombe parce qu'aucun projet d'entreprise ne peut démarrer sans permis de construire puisque tout financement bancaire est assis sur ce document. Comment est ce qu'on peut avancer ? »

Dans cette suite des préalables à mettre ensemble pour une mise en œuvre effective de la SND-30, MBAKAM Guillaume pense que la politique monétaire ne devrait pas être relégué au second plan. « La Garantie de la Monnaie étant un gage de développement qui échappe encore au Cameroun », a-t-il fait savoir avant de poursuivre, cette fois ci dans le sens des investissements dans les domaines stratégiques de croissances.

 « Le génie militaire devrait inspirer l'État camerounais à penser à une armée agricole au vu et au su des prouesses de l'armée dans le cadre des travaux de génie civil. Ce qui sera d'ailleurs une niche de nouveaux emplois pour la jeunesse camerounaise désœuvrée », Dixit Guillaume MBAKAM.

 Le parlementaire a en plus marqué l'attention des décideurs à la place qu'est occupée les acteurs privés du secteur privé dans la prise des décisions quant aux investissements qui sont engagés par l'État du Cameroun. Le Patronnât ayant très souvent été mis à l'écart, un fort pourcentage de projets se retrouvent entre des mains inexpertes et finissent par capoter.

  Le gouvernement camerounais gagnerait à « prendre souvent de la peine d'associer le privée, parce que vous ne pouvez pas vous engager dans un système de production si vous n'avez pas été déclaré à la matière », a-t-il déclaré devant les parlementaires et membres du Gouvernement.

La SND-30 voit le jour des cendres du précédent Document Stratégique de Croissance Économique (DSCE). Elle ambitionne de porter le taux de croissance du BIP autour de 7 à 8% en moyenne pendant cette décennie 2020-2030 ; d'améliorer le pourcentage de croissance du secteur secondaire hors pétrole et d'équilibrer la balance commerciale du Cameroun sur l'échiquier national et international avec pour corolaire l'amélioration des conditions de vie des populations par la facilitation de l'accès aux infrastructures sociales de base, la réduction significative du seuil de pauvreté et le sous-emploi.

 Les travaux de la troisième et dernière session ordinaire de l'Assemblée nationale ouverte ce 11 novembre se poursuivent. Comme de tradition, les travaux ont démarré par le discours inaugural de Cavaye Yeguié Djibril, président de l'auguste chambre.  

Par JKT, SM pour le journal citoyen MenouActu