En prélude à la célébration de l'édition 2019, les artistes musiciens regroupés au sein de leur corporation,

le CERAMM créé le 29 novembre 2006 ont organisé une marche dans la ville de Dschang pour marquer leur solidarité à tout processus pouvant consolider la Paix et le vivre ensemble au Cameroun.

Lancée en 1982 en France, la fête de la musique est devenue avec le temps l’une des plus grandes fêtes qui célèbrent les œuvres de l’esprit à travers le monde ; Dschang, grâce au Cercle des Artistes Musiciens de la Menoua est l’une de ces villes non chefs-lieux de région pour ne pas dire la seule qui abrite des plateaux de spectacle de musiques comme l’a bien souhaité son initiateur Jack Lang, ancien ministre français de la culture.

Le message choisi et gravé sur la banderole qui les accompagnait est assez évocateur et traduit en sourdine les rapports sains et paisibles que ces stars entretiennent avec leurs confrères qui, du fait de la crise anglophone les ont retrouvées dans la Menoua. Victor KEME, Délégué départemental des arts et de la Culture pour la Menoua qui a pris part à la marche s’est dit satisfait de l’initiative du CERAMM et a appelé à un saut groupé des autres corporations culturelles aux fins de la mise en place d’une véritable fédération des organisations culturelles dans la Menoua tant voulue par le département ministériel qu’il représente à Dschang.

Cette marche et toutes les autres activités portées par le CERAMM à l’occasion de cette édition de la fête de la musique s’inscrivent dans un cadre formel et légal constaté par le sous-préfet de l’arrondissement de Dschang qui a signé et délivré en date du 13 juin 2019 le récépissé de déclaration de manifestations déposée dans ses services par Bernard NGANKENG alias Pepsy BB qui dirige ce mouvement culturel depuis 2006. La fête de la musique, c’est entre autres sites au carrefour des stars, anciennement appelé carrefour Mingmeto au marché B de Dschang ce vendredi dès 17 heures avec un plateau organisé pour une vingtaine d’artistes.

Historique de l'évènement
En octobre 1981, Jack Lang, ministre de la Culture, nomme Maurice Fleuret au poste de directeur de la musique et de la danse. Maurice Fleuret applique ses réflexions sur la pratique musicale et son évolution et pose les fondements d’une nouvelle conception : "La musique sera partout et le concert nulle part » ! Il évoque une « révolution » dans le domaine de la musique, qui tend à faire se rencontrer toutes les musiques – sans hiérarchie de genre ni d’origine – dans une commune recherche de ce qu’il appelle « une libération sonore, une ivresse, un vertige qui sont plus authentiques, plus intimes, plus éloquents que l’art ».
En 1982, une grande enquête sur les pratiques culturelles des Français est menée par le service des études et de la recherche du ministère de la Culture et dévoile que cinq millions de personnes, dont un jeune sur deux, jouent d’un instrument de musique alors que les manifestations musicales organisées jusqu’à présent ne concernent qu’une minorité de Français. De ce fait, Jack Lang, Christian Dupavillon, architecte-scénographe, membre de son Cabinet et Maurice Fleuret en déduisent que le paysage de la pratique musicale en France reste à découvrir. Alors, ils imaginent une grande manifestation populaire qui permette à tous les musiciens de s’exprimer et de se faire connaître. C’est ainsi que la première Fête de la Musique est lancée le 21 juin 1982, jour symbolique du solstice d’été, le plus long de l’année dans l’hémisphère Nord.
Carlos de Bordeaux