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- Rédigé Par MenouActu Suivre @MenouActu
La 6ᵉ édition du festival Kouna, tenue du 22 au 30 novembre 2024 à l'Alliance Franco-Camerounaise de Dschang, devait marquer un tournant dans la célébration du patrimoine culturel et artistique de la Menoua.
Malheureusement, malgré les efforts de la promotrice, Ma’a Meffo Lewouh Dr Sonkeng Rachel, cette édition a laissé un goût amer. L’événement, pourtant attendu, a souffert de graves défaillances organisationnelles qui ternissent son ambition de devenir un rendez-vous culturel de référence.
Des moments forts noyés dans le chaos
Certes, le festival a honoré les talents à travers plusieurs prix :
Kouna Got Talent (1er et 2e vainqueurs),
Meilleures chansons Kouna 2024,
Meilleure danse traditionnelle,
Homme et femme d’impact du département de la Menoua,
Miss et Mister Kouna,
Kouna Awards pour des personnalités remarquables.
Cependant, ces distinctions, pourtant conçues pour célébrer l’excellence, ont été éclipsées par une série de lacunes qui ont trahi un manque de préparation flagrant.
Des critiques acerbes contre l’organisation
1. Une communication désastreuse :
La gestion de l’information était tout simplement catastrophique. Le programme des activités, mal diffusé, a frustré aussi bien les festivaliers que les participants. À l’ère des réseaux sociaux et des moyens de communication modernes, ce manquement est inexcusable pour un festival qui aspire à une notoriété nationale.
2. Un jury partial et décrié :
Les compétitions, censées mettre en avant le mérite, ont été marquées par des décisions jugées arbitraires. Le favoritisme apparent de certains jurés a suscité une indignation légitime parmi les participants. Comment prétendre valoriser les talents locaux avec de telles pratiques ?
3. Un paradoxe honteux : l'absence de viande de porc :
Célébrer le porc sans le proposer sur le site du festival ? Cette incohérence a choqué plus d’un visiteur. Cette absence, incompréhensible et inacceptable, a vidé l’événement de sa substance et de son authenticité.
4. Une organisation chaotique :
Retards inexpliqués, improvisations de dernière minute, équipements défaillants… Tout semblait être fait pour agacer le public et décourager les participants. Un événement d’une telle envergure mérite une logistique impeccable, et non cette approximation indigne de ses ambitions.
Un festival en perte de crédibilité
Malgré le soutien de nombreux partenaires comme l’Alliance Franco-Camerounaise de Dschang, TME Éducation, Simtech 3D, et des sponsors tels que Camtel et BRASAF, le festival Kouna semble incapable de gérer les ressources mises à sa disposition. Pire encore, l’absence de cohésion et de vision laisse planer des doutes sur sa viabilité à long terme.
Une remise en question nécessaire
Le festival Kouna, dans sa forme actuelle, court droit à l’échec. Tant que les organisateurs ne corrigeront pas les lacunes structurelles – communication, impartialité, cohérence et professionnalisme – l’événement continuera de perdre en crédibilité.
Il est temps pour Ma’a Meffo Lewouh Dr Sonkeng Rachel et son équipe de reconnaître leurs erreurs, d’écouter les critiques et de prendre des mesures drastiques. Sans cela, le festival Kouna risque de devenir un symbole de promesses non tenues, au lieu de la vitrine culturelle qu’il aspire à être. Les festivaliers méritent mieux, et la Menoua, riche de ses traditions, ne peut se permettre un tel gâchis.
Blaise ETONGTEK
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