Le festival "komane films" fête ses quatre ans à Dschang.

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  • Rédigé Par MenouActu    


  • Mis a jour 24/10/17 à 6:11

« Nous encourageons le festival Komane films à continuer à mettre l’accent sur les films éducatifs et sur la jeunesse. Car, cette action nous aidera à œuvrer au changement de mentalités… » Kwedi Kingue jeanne, chef de service de la statistique du fichier


« Nous encourageons le festival Komane films à continuer à mettre l’accent sur les films éducatifs et sur la jeunesse. Car, cette action nous aidera à œuvrer au changement de mentalités… » Kwedi Kingue jeanne, chef de service de la statistique du fichier vidéo et audiovisuel au MINAC.

Du 1er au 3 février 2018, à Dschang, l’Association des jeunes acteurs du cinéma camerounais, AJACC, organisera la quatrième édition du festival "Komane films". Cette édition est placée sous le thème général : "Cinéma, support pédagogique par excellence pour la valorisation de notre patrimoine culturel." En prélude à cette célébration du septième art, l’AJACC a invité trois cadres du ministère des Arts et de la culture, MINAC. Ils ont pour noms : Mintunu François-Gérard, sous-directeur de la cinématographie, des normes et des contrôles ; Kwedi Kingue jeanne Flore, chef de service de la statistique du fichier vidéo et audiovisuel ; Tchinda Ive Archil, chef de service du cinéma et de l’audiovisuel. Du 19 au 21 octobre passé, ces personnalités ont transféré une partie de leur savoir aux jeunes stagiaires du studio "Komane films". Au terme de leur séjour à Dschang, deux d’entre eux ont accordé un long entretien à votre journal. Lisez plutôt la synthèse de cette interview.

Quelle impression gardez-vous au moment de quitter la cité de Dschang ?

Kwedi Kingue jeanne :

Nous sommes fiers d’avoir séjourné à Dschang à l’invitation de l’association AJACC, l’organe porteur du festival Komane Films. Il a s’agi pour nous de prendre une part active au lancement des activités de la quatrième édition de ce festival.

Quel regard portez-vous sur cette association ?

Kwedi Kingue jeanne :

Le regard que nous posons sur cette association est plutôt très favorable. Car, le rôle du ministère des Arts et de la culture, MINAC, est de promouvoir toute action entreprise dans son champ de compétence. C'est-à-dire : orienter, soutenir, accompagner et assurer le suivi des initiatives l’interpellant et en particulier du cinéma, pour ce qui est de la direction de la cinématographie dont nous sommes des responsables.

Très concrètement, comment se matérialise l’accompagnement du ministère des Arts et de la culture ?

Mintunu François-Gérard :

L’organigramme de la direction de la cinématographie prévoit que le ministère accompagne les festivals dans leur organisation. Cet accompagnement se manifeste sous différentes formes. Il y a ce qu’on appelle des appuis financiers institutionnels. Il y a aussi de l’accompagnement technique. C'est-à-dire qu’au sein de la direction pour laquelle nous travaillons, il y a des techniciens spécialisés qui peuvent intervenir tels des consultants. Ces derniers apportent leur expertise là où l’organisation promotrice d’un événement accuse des limites. A cette fin, il nous suffit d’avoir leur programme, pour offrir des améliorations et/ou des orientations techniques, soit par téléphone soit en nous transportant directement sur le site de la cérémonie. Il y a aussi la possibilité pour ceux-là de venir à Yaoundé.

Au vu des activités de l’AJACC que vous avez découvert, peut-on savoir le type d’accompagnement que vous allez apporter au festival Komane Films ?

Kwedi Kingue jeanne :

Tout d’abord, ce n’est pas aujourd’hui que nous avons découvert l’association AJACC. Certains de nos collègues qui ont pris part à la deuxième édition du festival Komane. Personnellement, j’ai participé à la troisième édition. Trois cadres de notre direction y sont aujourd’hui, pour la quatrième édition. Ça aussi c’est un accompagnement institutionnel sous la forme d’un suivi. C’est pour dire que quand nous sommes invités quelque part, nous nous faisons le devoir de toujours venir pour que les initiateurs ne se sentent pas tels des orphelins abandonnés. Par ailleurs, il y a un compte d’affectation spéciale, logé au MINAC. Il sert à soutenir la politique culturelle en général. Et comme le cinéma est inclus dans la culture, il suffit de remplir les conditions requises et de présenter sa demande d’appui. Dans la mesure des disponibilités financières, l’Etat intervient en faveur des porteurs de projets, qu’ils soient : artistes plasticiens, cinéastes, dramaturges, sculpteurs, coiffeurs, artistes culinaires…

Pour le festival Komane Films, en quoi a porté votre apport ?

Mintunu François-Gérard :

Nous avons eu une séance de travail avec les responsables du festival Komane films, hier le 19 octobre. Nos travaux ont duré pratiquement quatre heures. En tant que sous-directeur, je suis parti de cette rencontre bien comblé de leurs attentes. Ils nous ont posé des questions sur tous les plans : protocolaire, financier, organisationnel, technique… Cette séance de travail a permis aux jeunes encadrés par le studio "Komane films" d’être galvanisés dans leur passion du cinéma. Par la suite, nous avons rencontré de jeunes acteurs et, après avoir regardé leurs courts métrages, nous avons apporté des observations et des suggestions au fruit de leurs travaux. A l’issue de ces échanges, ils se sont visiblement sentis encadrés et par nous et par les promoteurs du festival. Je leur ai dit que d’ici à la date de tenue du festival, en début d’année prochaine, nous reviendrons voir comment ils ont évolué. Et ce sera une satisfaction pour nous de voir qu’ils ont fait des efforts couronnés de progrès. Je pourrais conclure en affirmant que notre séjour à Dschang n’a été ni une aventure ni une ballade.

Kwedi Kingue jeanne :

Pour être un peu plus précis, disons qu’en synergie avec l’organisation de Komane films, nous avons : travaillé sur leurs attentes, échangé autour du cinéma en général et fait des suggestions utiles à savoir tout au moins. Dans l’après-midi, nous avons fait un travail spécifique avec les acteurs. Après les avoir regardé dans des productions projetées à cette intention, nous leur avons proposé quelques corrections. Globalement, nous pensons que l’initiative de Komane est à louer. Car, quand des jeunes se réunissent autour de la promotion d’un art comme objectif, ils méritent des encouragements. Et c’est ce que nous asseyons de faire de notre mieux.

Quelle est selon vous la particularité du festival Komane ?

Kwedi Kingue jeanne :

Sa particularité réside en ceci que ce festival fait intervenir grandement la jeunesse estudiantine. Et dans une société où nous promouvons le vivre-ensemble, les jeunes sont un levier d’action qui permet de répandre cette valeur, tout en les amenant à la cultiver.

Sachant que le festival Komane fait la part belle aux films éducatifs, peut-on dire qu’il y a des films plus éducatifs ?

Kwedi Kingue jeanne :

Non ! Comme vient de le dire monsieur le sous-directeur, un film éducatif est celui-là qui pousse à se remettre en cause et à procéder à un changement d’attitude. Ça peut porter sur des questions liées : à la protection de l’environnement, à la famille, à l’éducation, à la bienséance ou autre A la sortie d’un film éducatif, on retourne chez soi toujours avec quelque chose. Voilà ce qui est à louer dans les films éducatifs. C’est aussi pourquoi nous encourageons le festival Komane films à continuer sur cette lancée-là. Car, en mettant un double accent sur les films éducatifs et la jeunesse, leur action nous aidera beaucoup à œuvrer au changement de mentalités.

Propos recueillis par

Roch Kenfack

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