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- Rédigé Par MenouActu Suivre @MenouActu
Il se nomme Jean-Paul Djoumessi ! Il est promoteur d’un établissement du grand secteur des loisirs. Il s’est décidé à allier la lutte contre le coronavirus à l’accueil de touristes…
#hotellerie, #Dschang, #MarieLouise
De même que l’a affirmé Roger Tsafack, recteur de l’université de Dschang, sur le taux d’infection actuel des membres de la communauté universitaire, dont il est le principal responsable, le vendredi 19 novembre courant, lors de la cérémonie de lancement officiel de l’année académique 2021-2022, la quatrième vague de la pandémie à coronavirus est déjà présente dans la ville de Dschang.
Même si l’on est tenté de penser que le taux d’infection de la population locale n’aurait rien de comparable avec les réalités d’ailleurs, il n’en demeure pas moins vrai que la présence du ver maléfique, dans le fruit, crispe les visages de nombre de responsables qui, par manque d’imagination, se servent sans hésiter dans des sentiers maintes fois battus et rebattus, pour tenter de parer à la saturation des formations sanitaires.
Et alors animés de l’instinct d’imitation, ces esprits gouvernants optent pour des solutions du genre : durcissement global des mesures en vigueur ; rétablissement des tests avant embarquement aux aéroports ; exigence de présentation d’un carnet de vaccination, pour accéder à des édifices publics ; réduction de la durée de validité des tests PCR ; organisation d’activités en vue de maquiller le détournement des fonds allouées, à la lutte contre le COVID-19…
Navigant à contre-courant dans un tel environnement de mimétisme, un fils de la Menoua s’est lancé dans la lutte contre la maladie pandémique, de façon assez originale. Et pour implémenter à Dschang sa façon de comprendre le problème, il s’est inspiré d’une aventure à la conception, réalisation et mise en œuvre de laquelle il a activement pris part à Douala.
Car, au cœur de la première vague de la COVID en mi-2020, ils ont œuvré à ce qu’un hôtel de cent cinquante (150) chambres, nouvellement ouvert au centre administratif de la capitale économique, se spécialise dans l’accueil des patients frappés par le mal pandémique, pour un confinement sécuriser, sans jamais fermer ses portes aux clients sains ni les exposer sur le plan sanitaire.
A travers la reproduction de ce modèle éprouvé là-bas, il s’est imposé le défi de garantir la sécurité sanitaire des clients et visiteurs, de cet autre hôtel spécialisé sur les enjeux de la lutte contre le COVID-19, à Dschang, « afin de participer à la prise en main de notre destin, [et] apporter une contribution au développement de la ville, par la création de quelques emplois, dans le secteur de l’industrie hôtelière… »
« La ville a besoin des établissements commerciaux de toutes les tailles… »
Pour y arriver, la conception de l’hôtel a d’abord été revue. Et tous les consommables utilisés ici participent de cette lutte préventive : les produits d’entretien courant pour la lessive, la vaisselle, et le nettoyage des surfaces sont bactéricides ; les lave-mains à robinets ordinaires ont été remplacés par des appareils, dont le système d’ouverture et de coupure du flux d’eau s’effectue par contact magnétique. De plus, en vue « d’apporter une différence constructive, tout en joignant l’utile à l’agréable, certains espaces d’hébergement, de loisirs et de détente ont été entièrement dédiés aux personnes infectées… »
Au nombre des équipements matériels collectifs et individuels disponibles, il y a : trente-deux (32) chambres toutes équipées d’un mini bar ; une piscine chauffée ; une salle de buffet roulante, pour conserver des repas au frais ; une terrasse aérienne avec vue plongeante sur le lac municipal, tout proche ;
une navette mise au service des clients ; une batterie de cuisine qui ne se rencontre nulle part ailleurs dans la ville, excepté à l’université locale. Et grâce à cette cuisine professionnelle, l’on pourrait préparer et cuisiner un repas de trois cents (300) plats en moins d’une demi-journée, et le servir en fin de matinée.
Ouvert en 2005, à l’initiative de Jean-Paul Djoumessi, l’hôtel Marie Louise, pour le citer par son nom enfin( !), a été ainsi dénommé, en hommage à la génitrice de son promoteur dont ce fut les prénoms, du vivant de celle-ci. Comme cet hôtel se veut élitiste et qualitatif avant tout autre chose, il a été entièrement réhabilité après une décennie de fermeture.
Conformément à la philosophie qui gouverne sa gestion, des prestataires externes, à l’exemple des traiteurs qui y viendraient offrir des services, y compris aux clients de l’hôtel, devraient s’élever au-dessus d’un certain standing…
Par ailleurs, la direction de l’établissement hôtelier entend renouer, avec la célébration à l’ancienne des réveillons de la Saint Sylvestre. Autrement dit, elle voudrait à ces occasions accompagner les petits fours de ces soirées bien arrosées : d’un bal dansant jusqu’à l’aube, de feux d’artifice, de beaucoup de sons et lumières…
En raison du principe selon lequel « La ville a besoin des établissements commerciaux de toutes les tailles… », Jean-Paul Djoumessi, dont la structure de loisirs et de détente « n’entend nullement écraser ses prix, afin de ménager des espaces d’épanouissement aux établissements de standing inférieur… », a été distingué du prix "Développement de l’économie de l’Afrique", le 19 avril 2019, en Côte d’Ivoire.
Roch Kenfack
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