- Ajouter le 04/12/24
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- Rédigé Par MenouActu Suivre @MenouActu
Le Cameroun a été secoué ce 03 décembre 2024 par un drame effroyable à Bafoussam : un enfant de 11 ans, élève en classe de 6e, a poignardé à mort son propre père.
Ce fait divers glaçant dépasse le cadre d’un conflit familial pour devenir un révélateur inquiétant de l’état de décrépitude de notre société.
Une jeunesse en proie à la violence
Comment un enfant, encore à l’âge de l’innocence, peut-il en arriver à poser un acte aussi irréversible ? Ce geste tragique questionne profondément l’environnement dans lequel grandissent nos enfants. Familles éclatées, absence de dialogue, violences banalisées dans les foyers : autant de facteurs qui transforment des jeunes esprits vulnérables en bombes à retardement.
Une société en perte de repères
Le Cameroun d’aujourd’hui semble avoir perdu ses valeurs fondamentales. Le respect, l’écoute et la discipline, qui étaient autrefois les piliers de l’éducation familiale, laissent place à la colère, à l’autorité brutale et à l’individualisme. À cela s’ajoute une influence croissante de la violence véhiculée par les médias et les réseaux sociaux, qui contaminent les comportements des plus jeunes.
Des institutions impuissantes
Les institutions censées protéger et encadrer la jeunesse semblent défaillantes. L’école, autrefois sanctuaire de la formation morale et intellectuelle, se limite aujourd’hui à dispenser des connaissances académiques, oubliant souvent son rôle éducatif. Quant aux services sociaux et aux structures de prévention, ils brillent par leur absence face à des cas de violence familiale latente.
Une alerte pour tous
Ce drame est un cri d’alarme. Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur la montée inquiétante de comportements destructeurs chez les jeunes. Parents, éducateurs, leaders communautaires et autorités doivent se mobiliser pour rétablir un cadre de valeurs dans lequel nos enfants pourront grandir en paix et en sécurité.
Une urgence nationale
Si rien n’est fait, ce fait divers deviendra l’avant-goût d’une société où la violence sera la norme. Il est impératif de recréer des espaces de dialogue, d’instaurer une éducation basée sur le respect mutuel et de réhabiliter les structures de prévention et de soutien psychologique.
Le drame de Bafoussam n’est pas un simple accident. Il est le miroir d’une société camerounaise en pleine dérive, un appel à une prise de conscience collective et à des actions concrètes pour éviter d’autres tragédies.
Blaise ETONGTEK pour le journal citoyen Menouactu