« Je pense que Léandre Tawamba est mon héritier potentiel ». A travers cette déclaration, l’actuel président d’El Pacha, a provoqué l’ire des supporters qui croient enfin avoir la preuve de son intention de faire de cette équipe de communauté, sa chasse g

Aigle Royal de la Menoua est-il toujours encore un bien de la Menoua ? Cette question taraude depuis quelques semaines, l’esprit des natifs de ce département. Elle fait en effet suite à une déclaration de l’actuel président du plus vieux club de la région de l’Ouest (créé en 1932). « Je voudrais demander à toute la Menoua de se lever pour ovationner notre fils, ancien capitaine d’Aigle Royal et actuel meilleur buteur du Partizan Belgrade (Léandre Tawamba, ndlr) qui toute la saison dernière, s’est manifesté de façon très positive pour m’accompagner tant sur le plan spirituel, matériel que financier. La saison dernière, il a apporté pratiquement 4 millions 200 mille Fcfa pour participer au maintien d’Aigle Royal de la Menoua en Elite One. Ce qui est un geste fort. Je souhaiterais que la Menoua lui adresse des remerciements sincères, pourquoi pas en le portant à un poste exécutif comme celui de vice-président ; et pourquoi pas de président si à jamais moi je décidais de laisser. Je pense que c’est mon héritier potentiel. Mais je crois que je me dois de l’accompagner pour au moins une saison sportive afin de lui permettre de mieux s’acclimater à la gestion des affaires sportives parce que pour le moment, il n’est qu’un contributeur. Il est joueur, il n’est pas manager. Donc il faut que je prenne du temps pour l’entretenir comme manager et éventuellement lui confier les clés du destin de la Menoua que je tiens depuis au moins trois saisons sportives », a confié Samuel Dongmo. Seulement, cette déclaration a provoqué une vague d’indignation des supporters. « Aigle Royal est-il devenu son bien privé au point où, il s’octroie le pouvoir absolu de pouvoir décider de qui le remplacera ? », tempête un supporter. D’ailleurs pour avoir une mainmise totale, Samuel Dongmo et une poignée d’administrateurs ont récemment modifié les statuts en verrouillant l’entrée au club d’autres fils de la Menoua ayant l’ambition de prendre les rênes du club. Dans les statuts modifiés, il est indiqué que pour être président, il faut avoir passé au moins deux ans dans le bureau exécutif ou dans le conseil d’administration. Cette nouvelle disposition fait d’ailleurs partie des raisons de la brouille qui a poussé les autorités à suspendre les travaux du conseil d’administration et de l’assemblée générale prévus le weekend dernier. Cette disposition a été brandie pour justifier de l’inégibilité de son challenger, Ghislain Nkenlifack, pourtant adulé et adoubé par les supporters, la majorité des administrateurs et les chefs traditionnels. Cette confiance envers ce nouveau venu découle simplement du projet que celui-ci se propose de mettre en œuvre aussitôt qu’il est élu président. Ce projet comportait la construction d’un stade, l’achat d’un bus, la création d’un centre de formation, le recrutement des joueurs de renommé aussi bien au Cameroun qu’à l’étranger, le rapprochement de tous les fils de la Menoua aux affaires du club, la transparence dans la gestion des fonds… « Je ne suis pas là pour m’amuser. Dès l’année prochaine si je suis président d’Aigle Royal, je vais réaliser une bonne partie de mon projet », rassure Ghislain Nkenlifack, opérateur économique spécialisé dans l’agro-industrie.

Gaël Fotchouli