La douleur des familles est exacerbée par l'absence de moyens et de volonté politique pour sauver les victimes. Il est temps que l'État prenne vraiment ses responsabilités et agisse pour éviter d'autres tragédies.

Le double éboulement de terrain qui a coûté la vie à plusieurs personnes et la lenteur de l'État à déployer des moyens adéquats pour les fouilles est inacceptable. Les riverains sont les seuls à prêter main-forte aux sapeurs pompiers, alors que l'État devrait prendre ses responsabilités et agir avec rapidité et efficacité.

La catastrophe naturelle qui a frappé le département de la Menoua a laissé des ravages inimaginables. Le bilan provisoire est de 5 corps retrouvés et déposés à la morgue de l'hôpital régional annexe de Dschang. Cependant, les fouilles s'intensifient et les recherches se poursuivent, mais avec un matériel rudimentaire qui efface à chaque seconde l'espoir pour les familles de voir ce qui reste des leurs.

Selon les témoins, une cinquantaine de personnes se trouvent encore ensevelies sous les décombres. Les familles des victimes sont en colère contre l'État qui est accusé de ne pas fournir le matériel approprié et la main-d'œuvre nécessaire pour extirper les restes des victimes. Ce sont les riverains qui prêtent main-forte aux équipes des sapeurs pompiers parties de Bafoussam.

La situation est critique et les familles des victimes sont dans l'angoisse, attendant des nouvelles de leurs proches. Nous espérons que les autorités prendront des mesures rapides pour améliorer les conditions de recherche et de sauvetage, même si on ne peut plus réellement parler de sauvetage après quatre jours sous terre, à moins d'un véritable miracle.

Par Symaro Mebego, de retour du lieu de la catastrophe à Dschang pour le journal citoyen MenouActu.