Déviances: les jeux de hasard, l'opium au peuple camerounais injecté de son gouvernement...

  • Ajouter le 13/11/17
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  • Rédigé Par MenouActu    


Le silence complice de l'autorité publique est à condamner. L'omniprésence des salles, des kiosques et des caisses de ces instruments de dépravation, voire armes à destruction lente et massive est à craindre.


Jeunes et responsables sont désormais plongés jusqu'aux cheveux dans cette spirale infernale. Les initiateurs profitent de la conjoncture économique ambiante et qu’alimente notre gouvernement pour attirer dans leur piège les aveuglés,  sur la base des faux espoirs.

Autant que nos amphithéâtres,  ces lieux où l'on croit gagner de l'argent de façon peu orthodoxe sont aujourd'hui fréquentés par de milliers de camerounais. A la seule différence qu'aucun diplôme,  ni âge n'est exigé pour s'inscrire dans ces nouvelles universités qui florissent  au fil des jours dans nos cités,  et bien plus dans nos campagnes. Sous l’agrément des pouvoirs publics,  les salles,  kiosques,  caisses et stratégies de jeux de hasard gagnent du terrain comme du champignon.  Il y'a quelques années on ne pouvait penser à  pareils faits dans cette nation pour laquelle des personnes soucieuses ont donné de leur sang pour la rendre prospère. On peut citer à titre d'exemple un certain RUBBEN UM ou ROLAND MOUMIE, qui devraient être pris pour modèles par toute personne qui a compris ce que  veut dire se battre pour le progrès la nation,  pour soi et  pour gagner sa vie  convenablement. Hélas,  la dèche dans laquelle est plongée une bonne partie de la population camerounaise l'a exposé à  des virus des jeux à gain utopique sous le regard acclamateur des pouvoirs publics,  qui disposent tout à  leur pouvoir pour stopper l'expansion de ces atrocités monétaires et économiques. QUI NE DIT MOT CONSCENT,  nous dit un adage. C'est bien le cas ici.  Nul doute à émettre d'autant plus que les plus grandes infrastructures propres au gouvernement sont désormais louées pour abriter les campagnes de ces multinationales qui n'ont pour unique but que celui de réduire à la pauvreté totale leur cible.

Le mutisme éloquent des pouvoirs publics quant à cette mauvaise littérature économique, face à  ces nouveaux colonisateurs d'esprit et de monnaies est problématique. Pourquoi les  bannis d'ailleurs doivent toujours être la  bienvenue au Cameroun. L'appétit aigu des jeunes vis-à-vis de ces pratiques est inquiétant. Les investissements qui y sont faits sont inestimables.  D'une pièce de100f à son premier essai, il est aujourd'hui prouvé qu'il leur arrive de miser des centaines de milles et même des millions de Fcfa  dans l'espoir de tirer du jeu un surplus. Chose qui n'est à portée de main pour ne pas dire impossible. Des fonds qui sont collectés de toute part,  par tous les moyens même des plus déloyaux et dont la perte subite telle que cela se fait dans ces boîtes,  met dans un état coléreux la victime qui devient dès lors une menace pour l'entourage. Bien souvent stressé et psychologiquement défait.  Il faut retenter la chance et de suite sans succès. Ceci tout naturellement n'est pas sans répercussions sur le parieur. Peu importe son statut social,  son niveau intellectuel ou son secteur d’activité, les retombées sont visibles.

Les relations sociales s'effritent 

Nombreux étant ceux-là qui finissent plumés et contractent de ce fait du crédit pour pouvoir se relancer en vain,  ils deviennent fugitifs et prennent de la distance vis à vis de leur créanciers.  Abus de confiance,  escroquerie deviennent leur sport quotidien. Pour ceux qui sont à la conquête de leurs nouvelles victimes,  le harcèlement ne passe pas à côté. Messages sur messages,  appel sur appel. Difficile de se défaire de ces gens qui vous collent désormais comme les sangsues,  et les plus faibles d'esprit finissent par céder.  La suite est assez aigre lorsque le poteau aux roses est découvert.  Seulement difficile de faire marche arrière. Sinon l’investissement tombe à l'eau. À imaginer un demi-million ou même plus dans le contexte économique camerounais pour un citoyen aux revenus modestes. Les relations entre ces personnes s'empoisonnent et très tendues. Le vivre-ensemble est mis à mal.

La baisse des performances atteint le pinacle. 

Berné,  l'individu devient anxieux,  stressé, déconcentré et souffre d'un mal être intérieur qui n'est pas sans impact sur le psychique du mis en cause. L'étudiant à désormais la tête hors de l'amphi puisque figé à l'idée de connaître l'issue de tel match ou de telle course qui déterminera si oui ou non on a validé. Ou alors comment se relancer pour de meilleurs gains la fois prochaine. C'est  la même situation pour les employés,  les travailleurs qui souffrent du même vice. Quelle intelligentsia pour quel avenir ?

Le développement national mis à prix. 

Évidemment Martin Luther King,  affirmant « qu'aucune nationale ne naît grand et que les grandes nations sont l'œuvre des petites réalisations de leurs citoyens,  traçait de façon claire l'apport de chaque citoyen dans le processus de l'édifice nationale. Un point d'honneur étant mis sur la jeunesse. Une jeunesse qui ne devrait pas se laisser aller à la solde de la facilité,  et des jeux d’argent, encore moins  de tous autres biens économiques. « Jouer,  c'est renoncer au travail,  à la patience et aux idéaux d'hommes intégrés au profit de l'oisiveté,  du moindre effort  et de toutes sortes de délinquance. » A observer l'ampleur du phénomène au Pays de S. E Paul Bizarre,  l'on est  en passe de croire que le CAMEROUN EST MAL PARTI.

Il est impérieux de la sauver la nation vert-rouge-jaune de cette crise et chacune des composantes sociale, politique, économique et aussi médiatique.  Frapper du poing sur la table pour les politiques,  sensibiliser la masse pour  les acteurs sociaux et médias. Ces médias qui devront surtout cesser de ventiler des messages publicitaires qui incitent à de telles pratiques afin  que la monnaie nationale ne connaisse plus la fuite dans des caisses ou par l'électronique vers des nations et des particuliers qui se confortent à maintenir nos nations dans le sous-développement.

KÉVIN TIOGO. 

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