Dschang: « Agée de 85 ans, une équipe comme Aigle Royal de Menoua ne doit plus jouer le maintien »

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  • Rédigé Par MenouActu    


  • Mis a jour 04/12/17 à 9:51

Ghislain Nkenlifack est candidat à la présidence de l’aigle Royal de la Menoua, il a été rencontré jeudi dernier à Dschang.


Dans cette interview, il parle des motivations qui l’ont poussé à aspirer à cette fonction. En plus d’une aperçue globale de son projet, il revient également sur la polémique qui circule autour de son inéligibilité.


A quelques jours de la tenue de l’assemblée générale d’Aigle Royal de la Menoua, quel est votre état d’esprit ?

Je suis serein, très serein parce que convaincu de ce que je fais est bien et sera bien pour l’équipe et pour le département de la Menoua. Il n’y a pas de raison de paniquer. Et chez nous ici, il y a un adage qui dit ‘’c’est le cœur du bandit qui bat’’, le mien ne bat pas du tout. Légaliste que je suis, nous serons sûrement écoutés. Le 2 décembre 2017 au soir, quelque chose de nouveau sera mise en place dans Aigle Royal de la Menoua.

Il y a une polémique que propage votre challenger faisant état de votre inéligibilité au poste de président, vu que vous ne rempliriez pas les conditions prévues par les statuts du club. Que répondez-vous ? 

J’ai l’impression que c’est quelqu’un qui est à la recherche des intérêts personnels. Parce que, les consultations que nous avons menées dans le cadre de l’organisation de l’assemblée générale nous ont permis de comprendre qu’il y a trois statuts tous en vigueur dans Aigle Royal de la Menoua. De ces trois statuts, il ressortait que trois types de supporters du club et ceux-ci se reconnaissaient. Nous avons pensé qu’il était bon de faire en sorte que tout le monde aille autour d’une table pour qu’il ait convergence de vue. Et qu’on ne parle plus de statuts parce que c’est ça l’objet des divisions. Et qu’ensemble, nous trouvions dans tous ces statuts, les points qui peuvent regrouper pour aller à l’assemblée et qu’au de sortir de là, soit mis en place un groupe qui permettra de remettre les choses à jour. Donc je pense que c’est une fausse polémique. Il s’agit ni plus ni moins que de fausses manœuvres de Samuel Dongmo habitué à ce genre de comportement qui voudrait que quand on se sent faible, quand on se sent en difficulté d’avoir des passerelles. Hier c’était le nom de certaines hautes personnalités de ce pays qu’on utilisait pour faire passer certaines décisions, aujourd’hui c’est la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) qu’on va chercher. Quand on pense bien faire, on n’a pas besoin de ce genre du support. Ce qui est clair, est qu’Aigle Royal de la Menoua est en difficulté, les fils et filles de la Menoua ne se reconnaissent pas dans sa manière de gérer les choses. On a soif de changement, on a soif de quelque chose de nouveau basé sur du concret. Il n’est pas question que des gens nous amène à l’ancienne époque. Ça ne passera pas.

Que feriez-vous si au soir du 3 décembre, vous êtes élu président d’Aigle Royal ? 

Si l’assemblée m’accorde ses suffrages, je mettrai immédiatement en route le projet que nous avons et que nous allons soumettre à l’appréciation de tous. Déjà je dirai qu’il s’agit d’Aigle Royal de la Menoua, il ne s’agit pas d’une personne. L’objectif majeur serait de rassembler tous les fils et filles de la Menoua autour de ce projet et de faire avec ceux qui ont de la compétence au niveau technique pour apporter des résultats qui seront bénéfiques à tous. Je fais ainsi allusion à notre ambition de jouer les premiers rôles dans le championnat, de remporter la coupe du Cameroun dès l’année prochaine (je rêve grand). Je pense que ce sera possible si l’engouement est là. Il faudra se doter des infrastructures et du matériel roulant. Je dis bien qu’il n’y aura pas de politique d’exclusion possible. Il faudra qu’on trouve un moyen d’intéresser tous les fils et filles de la Menoua parce qu’il s’agit de leur club.

Etes-vous optimiste à l’approche de l’échéance ? 

Quand on voit les tendances, je suis très optimiste parce que j’ai un projet. Si aujourd’hui, mon challenger parle de projet, c’est par mimétisme. Or c’est ce qu’on lui disait mais n’écoutait pas parce que les autres ne lui servent jamais à quelque chose. Nous avons essayé de collaborer avec lui, mais nos idées n’ont jamais convergé. A ce jour, les gens commencent à comprendre qu’on ne peut pas gérer une équipe de communauté comme son affaire personnelle.

 Vous indiquez avoir à un certain moment collaboré avec Samuel Dongmo. A quel moment intervient la cassure ?

 La collaboration était motivée par le fait que je pensais qu’on n’est pas là pour des intérêts personnels. Je pensais que je pouvais apporter quelque chose sans forcément être la locomotive. J’ai cru que je pouvais faire passer mes idées en se faisant accepter par ceux qui sont déjà là. C’était cela l’objet de ma main tendue. Mais j’ai fait un constat d’échec au niveau de la gestion administrative et au niveau du rendement ; car une équipe comme Aigle Royal de Menoua qui a 85 ans, ne doit plus jouer le maintien. Elle doit jouer les premiers rôles. Et la Menoua est suffisamment fournie de personnes importantes qui peuvent soutenir cette équipe, mais qui se désintéressent. Ce constat m’a poussé à penser qu’il faut apporter du sang neuf, des idées nouvelles, une nouvelle façon de faire les choses. J’ai tendu la main, mais les habitudes, surtout les mauvaises, ayant la peau dure ; j’ai compris qu’il était difficile pour moi d’apporter du nouveau dans ce système. Voilà pourquoi je me suis engagé à dire aux fils et filles de la Menoua qu’il y a une autre façon de faire qui peut les faire grandir et que je suis candidat, capable d’implémenter cela sur le terrain pour le grand bien de tous.

 Interview réalisée par Gaël Fotchouli, à Dschang


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