Bâtiments en lambeaux, salles de classes préhistoriques, l'école publique se meurt dans le village Foutchouli. Aucune salle n’a été construite dans cette école publique créée depuis 1963. L' on se demande bien si la rentrée académique 2023-2024 sera

effective dans cette localité.

Des enfants oubliés par l'État

 Ce village situé à environ 6 kilomètres du centre ville de Dschang se caractérise par la pauvreté criard en terme d’infrastructures sociales de base.

Pour ce qui est de l'école publique, c'est une piste escarpée et dangereuse qui conduit au sommet de la colline où est perchée l’école publique de Fotchouli dans l’Arrondissement de Dschang.

Au sommet de cette colline, le soleil a de la peine à étendre ses rayons, car stoppé par un feuillages d' eucalyptus plantés tout autour, et qui forment une sorte barrière naturelle.

Ce paysage naturel où il ne fait jamais trop chaud, propice à la transmission des savoirs, contraste malheureusement avec l’état de ruine dans lesquels sombrent les restes de deux bâtiments qui servent depuis 1963 de salles de classes et disposés verticalement d’un côté à l’autre, d’une large cour qui sert de stade de football pour les villageois.

Les élèves remplacés par les reptiles et les chèvres

Sans portes ni fenêtres, ces vestiges antiques de bâtiments scolaires, servent très souvent de salles de repos à certains animaux  notamment en ces périodes de vacances.

La misère des tous petits

 Bâtiments faits de terre battue, aux murs non crépis, au sol nu et une toiture en tamis géant qui laisse dégouliner d'énormes jet d'eaux sur les tables bancs.

Les deux bâtiments laissent penser à première vue, à des cases abandonnées que non. Les dernières leçons de l'année académique 2022-2023  encore visibles sur les tableaux noirs, confirment l’information des villageois selon laquelle, cette école est encore belle et bien fonctionnelle.

L'inquiétude des parents

À l'approche de la prochaine rentrée scolaire, les habitants  du village Fotchouli s'inquiètent pour leurs progénitures. « Le premier bâtiment s’était effondré, ce sont les villageois qui s’étaient mobilisés pour ériger un autre », renseigne sa majesté Mathias Temfack, chef du dit village. « Les deux bâtiments de cette école sont l’œuvre du comité de développement du village. Cette école a été créée en 1963, mais l’Etat n’y a jamais consenti le moindre investissement », souligne t-il.

 Quand au cycle secondaire, il est inexistant. Obligeant les nouveaux lycéens de la localité à se déporter dans d'autres villages ou à Dschang. L'école maternelle est quand à elle logée chez un particulier.

Cyrille De Fopossi pour le journal citoyen Menouactu