Cette matinée du 5 Novembre a été suffisamment mouvementée avec la colère des dieux de la falaise de Dschang.

Trois morts, deux blessés graves, trois véhicules et autres engins engloutis à plusieurs mètres sous terre, tel est le bilan provisoire du double éboulement de terrain survenu à la falaise de Dschang ce jour, plus précisément à Litieu, au lieu-dit Ntseh-Gwang.

Les événements qui se déroulent depuis 9h30 ont empêché à tous les usagers de la route et autres riverains de se mouvoir en toute quiétude. Aussitôt informées, les autorités administratives se sont mobilisées pour les premiers secours qui ont permis d'extirper des décombres trois corps sans vie et deux blessés graves directement conduits à l'hôpital régional annexe de Dschang pour une prise en charge rapide. Toutefois, de nombreux témoignages font état de ce que trois véhicules dont une coaster et deux picnic resteraient sous les lourdes mottes de terres qui, selon un spécialiste, connaît une masse de près de 8000m3.

L'éternel problème d'une unité de sapeurs pompiers.

Partis de la capitale régionale de l'Ouest à la suite du Gouverneur Awa Fonka Augustine, les secouristes de l'unité des sapeurs pompiers ont regardé médusés les gens périr, en raison de l'absence de matériel. Pourtant on aurait pu sauver des vies si la réaction s'était promptement faite et si un matériel approprié avait été déployé, d'où la nécessité de réfléchir à doter la ville de Dschang d'une unité de sapeurs pompiers pour intervenir en pareilles circonstances.

Certes on ne souhaiterait pas voir partir des compatriotes de façon aussi tragique, mais cet autre drame survenu à la falaise vient à nouveau mettre au goût du jour le problème de la gestion des sinistres dans notre pays.

Vivement que les autorités se mobilisent pour viabiliser nos routes, surtout que la nationale numéro 5 indiquée comme voie de contournement est dans un état déplorable.

Combien de morts allons-nous encore compter avant de sortir des sentiers battus ?

Par Guy Paulin Mbatchou pour le Journal citoyen MenouActu.