Depuis la matinée du vendredi 13 septembre 2024, les populations de la ville de Dschang broient du noir.

La lumière est devenue un lointain souvenir pour les populations de la ville de Dschang qui, en plus des multiples jeux de lumière, ont fini par s'habituer à la pénombre depuis pratiquement trois jours. Une situation qui impacte négativement les activités des uns et des autres et met à mal les études en ce début de rentrée scolaire.

Les élèves n'ont pas pu lire leurs cours depuis vendredi dernier à cause de l'obscurité totale qui a installé ses quartiers désormais à Dschang. Et que dire de ceux qui avaient des devoirs à faire ?

Les commerçants, surtout ceux de la charcuterie et de la poissonnerie, ne savent plus à quel Saint se vouer. Des odeurs vous accueillent ici, et là, c'est un amas de mouches qui vous transmet ses salutations les plus chaleureuses à la boucherie.

Les soudeurs, et les menuisiers ont pratiquement perdu le sommeil avec cette autre coupure qui fragilise leurs activités, ne facilitant pas la livraison des marchés dans les délais.

Les coiffeurs et autres meuniers tirent le diable par la queue, malgré l'activation périodique de quelques sources d'énergie alternative.

Bref, la ville de Dschang depuis 72 heures est coupée du reste du monde. Aucune information fraîche, et parfois même les proches peinent à avoir des nouvelles des leurs.

Un communiqué de la compagnie en charge de la distribution de l'énergie électrique indique que la situation est critique et touche plusieurs départements, notamment les Bamboutos, le Noun, le Ndé et la Menoua.

On espère que les équipes mises à pied d'œuvre vont rapidement normaliser la situation pour le bonheur des ménages dont les denrées commencent déjà à prendre le chemin de la poubelle.

Que la lumière soit...

Par Guy Paulin Mbatchou pour le journal citoyen MenouActu.