ENTREPRENEURIAT : Investir dans son fief natal pour le développement de sa communauté.

  • Ajouter le 20/07/17
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  • Rédigé Par MenouActu    


Une vision NKenlifack Gislain Victor, éleveur qui après ses études en occident s’est résolu à rentrer jusqu’au plus profond de ses sources pour s’installer à son propre compte et lutter contre le sous-emploi.


Telle est la vision de ce digne fils du groupement Foréké-Dschang dont les actions ont retenu l’attention de votre journal qui est aussitôt allé à sa rencontre. Dans cet entretien, l’entrepreneur multifonctionnel, perçu comme un modèle pour la jeunesse camerounaise majoritairement livrée au chômage, dévoile les secrets et motivations qui émaillent ses choix De vie.

Pouvons-nous savoir qui est Gislain Victor NKenlifack

Je suis fils de Sa Majesté NKenlifack Marius et de Mekontchou Pauline, Président Directeur Général du groupe NGV ; je suis investi dans l’élevage, l’immobilier et le transport et partagé entre les villes de Douala et Dschang où j’exerce mes activités quotidiennes ; marié et père de plusieurs enfants.

Vous venez d’initier un projet qui viendra sortir de votre village du problème de sous-emploi et partant le département de la Menoua. Parlez-nous de ce projet.

Il ne s’agit pas d’un projet qui date que d’aujourd’hui ; je suis par la grâce de Dieu issu d’une famille d’éleveurs. Mon père était un éleveur à la base et il nous a inculqué la leçon. Après mes études en Europe, j’ai continué de nourrir ma passion de faire dans ce domaine-là et j’ai trouvé qu’il y a pas meilleur terrain que de le faire chez soi ; vu également la demande qui va croissante ici. D’abord installé à Douala, nous nous sommes dit que la bonne charité, nous ont dit les sages commence par soi-même. Nous avons dès lors entrepris des recherches qui ont conduit à notre implantation sous ces cieux qui m’ont vu naitre. Surtout qu’il faut combattre le chômage qui a fait son lit dans cette localité pour parvenir à un développement tant au plan local que national ; puisque l’élevage constitue le départ d’une nouvelle vie noble et est assez lucratif. Au départ nous étions dépendants des autres fermes occidentales qui nous fournissaient de la matière ; mais à nos jours, nous transformons l’œuf en poussin. Des œufs toujours provenant de nos sites qui sont situés à Nzenmeh et à Litieu ; nous sommes en train d’expérimenter les poussins d’un jour et les premiers résultats sont jusqu’alors satisfaisants. L’objectif c’est de produire des poussins d’un jour, mais cela n’exclue pas que nous produisions des poulets de chair.

Est-ce que les populations de la Menoua peuvent déjà bénéficier de ce projet louable ?

C’est surtout pour elles que nous avons pensé le projet ; nous avons vu comment les autres se développaient chez eux et nous avons dit pourquoi pas chez nous. Elles en bénéficieront davantage d’autant plus que nous avons de la matière première sur place ; ce qui va aider à avoir des poulets de qualité frais et éviter certaines dépenses dans les frais de transport par exemple. L’un des avantages se situe au niveau des prix que nous avons de par notre politique de prix à la bourse de tous. Ainsi le citoyen lambda qui n’a pas assez de moyens a dès lors la possibilité de développer son produit.

Dans quelle marge de temps pourra-t-on trouver des poussins disponibles de façon perpétuelle ?

Pour le moment les essais ont déjà donné des poussins. Tout est fonctionnel et on n’attend plus que l’ouverture officielle de la ferme pour mettre nos activités définitivement  sur les rails.  Nous sommes déjà bien ancrés dans le domaine depuis fort longtemps et sommes nationalement reconnus pour la quantité et la qualité de nos produits.

Vous avez parlé des autres activités parallèles que vous menez en plus de l’élevage incorporées dans cette structure que vous avez mise en place ; éclairez nous la lanterne dans ce sens.

Le Groupe NGV qui est une abréviation de mon nom décliné plus haut. Nous sommes à près de quarante ans d’élevage et détenons un brevet d’invention. Le brevet est le fruit de mon papa qui nous a gracieusement rétrocédé la structure à laquelle nous avons apporté notre touche pour la rendre moderne et adaptée aux conditions contemporaines. Aussi, nous faisons dans l’import-export pour des produits de consommation et l’immobilier en vue d’équilibrer notre politique économique évitant ainsi de se retrouver un de ces quatre matins dans la rue ; l’élevage il faut le dire est un domaine à risques.

Le projet de Dschang est-il un démembrement de celui de Douala ou alors c’est une entreprise tout entière qui voit le jour?

Au départ c’est une agence ; mais on a ferme conviction que très vite ça deviendra une entreprise à part entière puisqu’il faut réaliser des œuvres qui puissent permettre à sortir la jeunesse du chômage.

Quelle relation entretenez-vous avec le  gouvernement ?

Nous ne sommes pas hors la loi. Notre groupe est légaliste et nous nous assurons que nous sommes en règle avec ce que la loi prévoit pour notre secteur. Honnêtement. Mais certaines décisions fâcheuses sont cependant prises sans aucune consultation préalable entre ces décideurs d’Etat et nous qui sommes à la base. Des décisions sur la grippe aviaire par exemple qui provoquent bien souvent la chute totale de certains des nôtres.

Quel message adressez-vous aux potentiels consommateurs de vos produits et à la jeunesse.

D’abord, il n y a pas d’âge pour faire certaines chose. Deuxièmement il faut croire en ses rêves. L’on devrait aussi comprendre qu’il faut oser, ne pas tricher et puis  savoir suivre le bon exemple. Ce n’est que de la sorte qu’on pourra tirer notre épingle du jeu et sortir du sous-développement.

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