- Ajouter le 27/04/17
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- Rédigé Par MenouActu Suivre @MenouActu
La consommation des stupéfiants de toutes natures est devenue le sport favori des élèves et étudiants de la ville de Dschang.
Cela ne fait plus l’ombre d’aucun doute : la consommation des stupéfiants dans nos lycées et collèges n’est pas une discipline entièrement à part, mais une matière à part entière.
Les élèves et étudiants modèles d’aujourd’hui s’évaluent en casiers de bières, en bouteilles de whisky frelaté, en cartouches de cigarettes et en filons de vrai tabac : preuve sans démonstration qu’il n’y a plus de place pour les livres et cahiers dans leurs cartables. Ces élèves et étudiants d’un genre nouveau ont un vocabulaire spécifique qui frise parfois le ridicule. Le vocabulaire spécialisé de l’heure leur impose généralement d’aller faire un tour au "Ter", surtout pour ceux qui ont le "cœur." Il faut se mettre à l’aise au "Ter" avant de venir suivre les cours qu’on comprend bien mal. Du primaire au supérieur en passant par le secondaire, les différents lieux de fréquentation sont devenus les temples de la toxicomanie sous toutes ses formes et de toutes les autres formes de dérives comportementales, constituant une véritable menace tant pour les encadreurs que pour les élèves et étudiants eux-mêmes. La suite, tout le monde la connaît : c’est le péril jeune.
La consommation des produits susmentionnés nourrit les esprits des "innocents consommateurs" de mauvaises intentions : on se livre à des parties érotiques à forte connotation homosexuelle ; les partouses ainsi que les agressions à armes blanches ne sont pas en reste. Pauvre jeunesse ! Et on va se plaindre plus tard de la baisse de niveau et des échecs légendaires aux examens de fin d’année.
Dans nos établissements scolaires, les élèves font tout ce que vous voulez, sauf ce pour quoi ils sont sensés s’y retrouver. Certains encadreurs, non moins témoins, les aident et les confortent même dans leur sale besogne en évitant de coller dans leurs bulletins le nombre d’heures d’absence qu’il faut. La raison en est qu’ils se retrouvent généralement au "Ter" ensemble, pour se mettre à la bonne école : à l’école de l’hédonisme idiot et des orgies ridicules. Voilà ce que devient l’éducation de qualité chez nous : une éducation de précarité et de débauche qui débouche inéluctablement sur la dangerosité des différents apprenants aux regards plus que foudroyants.
Si selon Victor Hugo "Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne", il reste que les enseignants véreux, témoins des prouesses insolites de ces élèves saoulards et fumeurs, ne devraient ménager aucun effort pour remettre ces jeunes, fers de lance de la nation, sur le droit chemin.
Guy Paulin MBATCHOU
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