- Ajouter le 09/09/20
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- Rédigé Par MenouActu Suivre @MenouActu
Les choses s’annoncent difficiles du côté des autorités traditionnelles de la région de l’Ouest. La sélection ne sera pas aisée, chacun voulant se tailler une place au conseil régional.
Avant la fin des élections régionales convoquées par le Chef de l’Etat pour le 06 Décembre 2020, Jean kueté, le Secrétaire Général du Comité Central du RDPC perdra certainement quelques uns de ses cheveux déjà grisonnants. Si par consensus parfois forcé, le RDPC a toujours pu obtenir les listes des candidats aux élections sans casses préjudiciables, avec la gestion des chefs traditionnels dans le cadre des prochaines régionales, il pourrait y avoir de l’eau dans le gaz. C’est une lapalissade que de dire que les gardiens des traditions de l’Ouest ont souvent servi de cheval pour la traque des élites notamment bourgeoises, pour en faire des machines à gagner les élections en faveur du RDPC. Pour certains « monarques », c’est le moment de leur renvoyer l’ascenseur. La pression a évolué d’un cran depuis la convocation du collège électoral. Chaque aspirant « Roi » à la candidature au conseil régional ne lésinerait pas sur les stratégies pour solliciter le secours du patron du Comité Central du RDPC, parti politique auquel milite la quasi-totalité des chefs traditionnels de l’Ouest.
En sourdine comme il en a l’habitude, le RDPC devra tamiser ces plus de 1300 chefs traditionnels du 1er , 2nd et 3ème degré repartis dans les 8 départements, pour en retenir 20 devant constituer la représentation du commandement traditionnel au sein du conseil régional. Bien sûr, quelques uns n’entreront pas en lice par ce qu’occupant déjà des fonctions incompatibles. Pour démêler la situation, le SG du Comité Central ne pourra toujours pas compter sur l’appui du Sultan Roi des Bamoun par ailleurs chef de la délégation permanente régionale. S M Ibrahim Mbombo Njoya entretient des relations très froides avec quelques ténors de la galaxie royale « Binam », notamment le chef supérieur Bafoussam qui a toujours estimé qu’il est le parrain spirituel et politique de ses plus farouches pourfendeurs.
La complexité de la sélection est aussi liée aux engagements politiques pris pour faciliter des consensus antérieurs. En effet, certains chefs traditionnels avaient été écartés tantôt de la liste des municipales et législatives, tantôt de celle des sénatoriales avec pour assurance qu’ils seront faits conseillers régionaux le moment venu. Il se trouve aujourd’hui que le volume des promesses faites tous azimuts pour opérer la razzia sur les mairies et les sièges de députés, est largement plus important que l’offre, c’est-à-dire le nombre de places disponibles(20). De ce fait, quelques chefs traditionnels qui se frottaient paisiblement les mains sont désormais sur le gril.
Pour avoir « chassé » le Social Democratic Front (SDF) de son territoire, le chef Baleng serait sur le qui – vive. Notons que sur ces près de 1300 chefs traditionnels devant constituer ce fichier électoral pas encore définitif, 9 sont du 1er degré et 99 du 2nd degré.
Source: Alexis YANGOUA de Infodev237.com