Malgré l'interdiction préfectorale, l'on apprend de source bien introduite que les contestataires du premier chef désigné ont procédé nuitamment , à l'arrestation de celui qu'ils considèrent comme roi des Fotetsa.

Ils ont usé d'ingéniosité et de malice pour arriver à leur fin. Alors que l'interdiction de manifestation leur avait été brandie mardi dernier par le sous préfet de Dschang, les notables, élites et dignitaires contestataires se seraient réunis dans la nuit de vendredi à samedi, pour introniser un second «nouveau chef» des Fotetsa.

Très tôt ce matin du samedi 22 Avril, date annoncée pour l'arrestation de ce nouveau chef, ce sont des vidéos amateurs qui  circulent sur la toile ou l'on peut remarquer des scènes de danse au palais royal, face à un impressionnant déploiement des forces de l'ordre, venu certainement empêcher tout processus d'arrestation d'un quelconque chef.

Dans ce meli mélo il est  désormais évident  de dire que Fotetsa est divisé entre deux «chefs».

 L'un reconnu par l'administration et choisi au cours d'une cérémonie conforme d'arrestation, et l'autre méconnu du pouvoir administratif, mais qui bénéficie par contre du soutien d'une grande partie de la cours royale, de l'élite et du peuple Fotetsa.

De ce qui se dégage l'on constate que la fracture est consommée entre ces  deux camps antagonistes qui revendiquent leur légitimité.

Puisque force revient à la loi, seul l'État détient en l'état actuel de la situation, les clés pour la résolution définitive de ce problème.

Cyrille De Fopossi pour le journal citoyen MenouActu