Le film d’une nuit enflammée dans la cité universitaire. Sans aucun secours, les populations de Dschang ont assisté, impuissantes à une série d’incendie qui ont mis en ruine des maisons d’habitation familiales dans différents quartiers.

Les causes de l’incendie plus ou moins imputées à la Société chargée de la distribution de l’énergie électrique par les victimes.

La première alerte est  donnée alors que le département entier comme d’habitude est plongé dans le noir, victime des délestages comme on en compte plus. Il est 20h et c’est une maison d’habitation qui est en flamme. Nous sommes au quartier Haoussa ; quartier populeux de la cité universitaire. Ici les occupants n’ont eu que le temps de se s’échapper des flammes qui se propageaient à la vitesse de croisière.  

Pendant qu’on y est une seconde alerte est donnée à quelques jets de pierre du précédent. C’est la débandade dans la ville. Un autre bloc de bâtiment dans le même quart d’heure venait de prendre feu au niveau du « Rondo » ou « Rond Point Djoumessi Mathias ». Les habitants une fois de plus n’ont rien récupéré de leurs biens. Seuls les enfants endormis ont été sorti in extremis avant que les flammes n’embrasent le bâtiment. Certains occupants à l’instar des étudiants qui y vivent  étaient absents. Ils n’auront plus que les yeux pour pleurer à leur arriver sur place.

Les populations malgré la forte présence sur les lieux, ne pouvaient que regarder les bâtisses se faire dévorer par les hautes flammes dans cette ville où l’eau n’arrive qu’en compte-goutte quand bien même elle n’est pas absente pendant des semaines.  Même si l’on ne peut dire avec exactitude l’origine de ces incendies, l’on pointe du doigt l’utilisation imprudente des bougies vu qu’il n’y avait pas l’énergie électrique.

Des incendies de trop qui suscitent la colère au sein des populations. Elles disent être délaissées à elles-mêmes, donc quotidiennement exposées à d’éventuels risques sans pouvoir compter sur l’intervention des corps spécialisés dans les interventions du genre notamment le Corps des Sapeurs-Pompiers dont l’unique base jusqu’ici existant dans la région n’est que celle de Bafoussam.

2017, annonce de l’ouverture d’une unité de sapeurs pompiers à Dschang. 3 ans après…

Les populations ont-elles été bernées  par les pouvoirs publics ? On peut bien le penser. En effet, suite à la succession de tristes événements (incendies des commerces et maisons, accidents de circulations, inondations, effondrements …etc.) enregistrés ces dernières années dans cette cité qui connait aujourd’hui une croissance exponentielle de la population, le Chef de l’Etat avait via un décret annoncé l’implantation imminente d’une unité de sapeurs-pompiers au cœur de la ville de Dschang. Ceci dans l’optique de garantir la sécurité de ces populations, raccourcir la durée d’intervention de ces soldats entre autres objectifs.

Alors en fonction dans le département à l’époque, le Préfet Balungeli Ebune avait  donné confirmation de l’identification d’un site d’installation provisoire pour son implantation « en attendant la construction de la base définitive ». Sauf que trois ans après, tout laisse entendre qu’il ne s’agissait que des mots. La date d’implantation est renvoyée aux calendres grecques. Il faudra encore attendre.

Dans l’attente, les éventuels incidents continueront d’engendrer d’énormes dégâts. Les populations n’ont que leurs yeux pour pleurer. En avant le Cameroun !

                                                                               Kevin Tiogo pour www.menouactuweb.com