Magistrature suprême : le parti qui s’en accapare

  • Ajouter le 07/11/17
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  • Rédigé Par MenouActu    


Dans plusieurs arrondissements du département de la Menoua, pas l’ombre d’un parti d’opposition dans les rangs lors de la célébration des 35 ans passés à la magistrature suprême par le Président Paul Biya.


Une remarque qui a plongé dans un océan d’interrogations quelques observateurs  avertis.

« L’événement censé mobiliser tous les citoyens camerounais sans distinction d’appartenance politique est-il devenu l’apanage d’un parti unique ? Où est passé le vivre-ensemble si chanté lorsque nos leaders semblent ne pas se donner la main ? » Fulmine à la place des fêtes de Santchou M. Lambo, un citoyen camerounais venu assister à ce moment de communion nationale. Inquiétant ! Le constat saute à l’œil. Après 35 ans de règne du «Raïs», les partis d’en face ne cachent plus leurs états d’âme et boudent de plus en plus la célébration du fameux 6 Novembre. Une célébration  qui prend désormais les allures d’une campagne électorale.

Dans le département de la Menoua, alors que les militants et sympathisants du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais  (RDPC) s’activent et appellent leur champion à se présenter aux présidentielles 2018, l’opposition quant à elle, ivre et foule de l’idée de voir le commandement passer d’un camp à l’autre ou  du moins d’une main à l’autre, se désolidarise davantage et / ou est de plus en plus écartée au fil des ans des ans ; des activités qui sont pourtant une sorte de devoir de mémoire à accomplir. « Pas normal », s’indigne M. Lambo qui n’en revient pas du fonctionnement  de ces affaires de la république. « Le pays va mal et si les humeurs des politiques dominent sur leurs opinions, qui pensera donc l’avenir de notre pays»

Toutefois, la mobilisation s’est faite à grande échelle coté parti de la flamme, meme jusque dans les zones bien reculées. Les partisans du Biyaïsme sont arrivés à rang serré à l’occasion. Dans les messages délivrés par les leaders, l’on n’a pas manqué des mots qui tracent clairement leur détermination à faire davantage confiance au Président Paul Biya. D’un arrondissement à l’autre, les discours sont tombés comme s’il en pleuvait. Quant à l’organisation, les élites de chaque localité ont mis du paquet. L’on peut  d’autant plus comprendre l’enjeu, puisque c’est demain 2018.

La Rédaction

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