Nouveaux nés abandonnés et avortements : La femme comme victime idéale et les hommes alors?

  • Ajouter le 16/05/23
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  • Rédigé Par MenouActu    


Au Cameroun de très nombreux cas d'avortements, de nouveaux nés abandonnés sont recensés chaque année. Alors que le phénomène prend une ampleur inquiétante et que la principale accusée dans cette affaire reste la génitrice,


l'on s'interroge sur le rôle et la responsabilité du géniteur dans la mesure ou, on ne boit pas la grossesse dans l'eau comme on le dit  trivialement.


Pourquoi les géniteurs sont très souvent absents des débats lorsque des cas d'avortements ou de nouveaux nés abandonnés sont constatés ? Si la mère porteuse est facilement identifiable à travers des signes physiques, celui qui l'est moins c'est bien le père.

Ce dernier, dont la seule présence à travers quelques gouttes de sperme est difficile à identifier, ne doit-il pas également porter les responsabilités de l'acte posé par sa compagne, son épouse ou son amante ?


Alors que la femme démasquée reçoit toutes les pierres sur la tête et les insultes sur le corps,

l'homme lui, est très souvent protégé du fait de l' absence d'indices directs qui pourraient questionner sa culpabilité et aussi ignoré par une société pour qui, la femme est une parfaite et facile coupable.


S'il est du devoir d'une femme de protéger les fruits de ses entrailles, même au risque de se faire tuer par un quelconque Hérode, il est également du devoir de l'homme de bien jouer le rôle de Joseph et de protéger la mère et l'enfant de tout danger.

À défaut, l'homme moderne dispose de nombreux avantages pour éviter que de tels actes se reproduisent notamment les multiples méthodes contraceptives.


Si certains hommes peuvent avoir pour alibis la méconnaissance de la grossesse, il est impérieux, de remettre sur la table des debats leurs rôles et leurs responsabilités dans les cas de bébés abandonnés et d'avortements inexpliqués. Cela peut être un début de solution à cette tendance de plus observée, alors que le sang de ces innocents crie justice.


Cyrille De Fopossi pour le journal citoyen MenouActu

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