- Ajouter le 30/08/21
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- Rédigé Par Adjahoung Suivre @Adjahoung
- Mis a jour 30/08/21 à 20:24
Comme une scène théâtrale, une lettre de mise en garde adressée au président de la commission de supervision des opérations de vote à Santchou par le chef supérieur Ngwatta qui conteste la présence du chef Mboukok en mission dans certaines localités en
sa qualité de membre de la coordination locale.
Dans cette lettre signée le 26 du mois courant depuis King place alors que le chef en exil, il ne cache pas ses émotions et attire l'attention de sieur Tedou Joseph président de la commission de renouvellement des organes de base dans l'arrondissement de Santchou sur le risque de trouble à la paix sociale s'il venait à conserver le chef Narcisse Kounhoua surtout continuer à lui permettre d'effectuer les descentes dans son territoire alors qu'il serait sur les verrous d'une sanction traditionnelle.
Pour le chef du village Mboukok dans le groupement Sanzo, c'est une pure diversion d'où cette sortie sur son compte Facebook :
MON MESSAGE DE CE LUNDI ESSENTIELLEMENT ADRESSÉ AU PEUPLE MBO DE SANTCHOU, TOUS GROUPEMENTS CONFONDUS...
Contraint à une retraite politique disqualifiante et permanente, l'homme, pour se rattraper, s'est réduit à l'étalage de ses frustrations, las d'avoir cessé d'exister politiquement après plusieurs échecs qui caractérisent le parcours d'un piètre leader de parti politique n'ayant jamais eu le privilège d'une réelle parturition.
Je rappelle que le peuple Mbo de Santchou n'a jamais eu, ni officiellement, ni traditionnellement, un seul chef. Il n'a jamais existé de chef Mbo Sanzo unique, plutôt des chefs Mbo Sanzo. Il y a cependant un chef de groupement Santchou choisi par l'administration en qualité de chef du village Ngwatta. Ngwatta qui est indéniablement une chefferie de deuxième degré ne saurait être le siège de l'institution traditionnelle Mbo Sanzo. Oui j'avoue que les Mbo ont toujours cru ainsi et s'y sont régulièrement dirigés. Mais il ne s'est clairement agit depuis lors que de pipot (UP eye).
C'est une usurpation de titre soutenue par un trafic d'influence passé. C'est à tort que les Mbo de Santchou aient souvent cru que le chef de groupement soit leur chef. C'est une hypothèse inimaginable issue d'une interprétation excessive et délirante du décret N°77/245 du 15 juillet 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles en République du Cameroun. La culture Mbo Sanzo s'étend au-delà du groupement Santchou et donc y compris sur des villages excentrés. Je n'ai pas besoin de rappeler que Sanzo n'est pas un royaume et ne saurait pour ainsi dire avoir de roi.
Revenons sur les soi-disant sanctions évoquées dans le délirant chiffon ci-joint adressé à mon président de commission.
De quoi parle ce scribouillard, homme sans consistance ?
Sommes-nous du même village ? NON!
En quoi nos traditions sont-elles liées ? Impossible de savoir même s'il existe de fortes similitudes.
Partageons-nous les mêmes lieux sacrés ? NON!
Ai-je été intronisé notable en présence du moindre membre de sa cour traditionnelle ? NON!
Même si nos langues sont compréhensibles, sont-elles pour autant phonétiquement identiques ? NON!
Est-il le chef d'un village au même titre que moi? OUI!
La notion de Groupement est-elle fondamentale dans nos canons traditionnels ? Cela reste inconnu, puisqu'il s'agit essentiellement d'une dénomination administrative et moderne.
Qui m'aurait donc sanctionné, en vertu de quoi et pour quelle faute ?
Au terme de ce questionnement il est évident que les sanctions imaginaires dont se targue ce brillant rédacteur en chef en manque d'organe ne sont ni repérables ni sujettes à une faute à sa connaissance personnelle. Il faut être un aliéné pour produire publiquement une sanction sans être capable d'en élaborer la cause.
Vivement que le Dieu tout puissant épargne ce pays de la horde de détraqués qui auraient des fois prétendu au délire de présider à sa destinée sans en être qualifiés.
Vive la République,
S.M Narcisse Kounhoua (Nfon Esse Bell), chef de 3ème degré du village Mboukok.
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