Le président de la République a signé le 24 novembre 2017 un décret qui porte création de cet établissement attendu depuis quelques années.

Juste un décret. Et les étudiants du département des sciences biomédicales, à la Faculté des Sciences de l’Université de Dschang, ont changé d’établissement. Ils sont désormais pensionnaires de la Faculté de Médecine et des Sciences pharmaceutiques de leur institution. Ils y entrainent leurs enseignants et leurs laboratoires. C’est la conséquence du décret du 24 novembre 2017 signé par le président de la République. Celui-ci porte création, au sein de cette université située à l’Ouest du Cameroun, de cet établissement. L’alinéa 2 de l’article 3 précise cependant que “les étudiants visés à l’alinéa 1 ci-dessus, en cours de formation à la date de publication du présent décret, sont régis par la réglementation sous l’empire de laquelle ils ont été admis à la Faculté des Sciences de l’Université de Dschang, jusqu’à la fin de leur scolarité”. Cela veut dire, que malgré leur nouveau statut à la FMSP, ils obtiendront leur licence en sciences biomédicales, comme le prévoit leur cursus. Ensuite, ils feront un autre concours pour accéder en quatrième année d’une faculté de médecine de leur choix. Celle de Dschang va donc désormais y figurer.

Ce décret marque la fin des revendications qui datent de plus de 05 ans. Dans chacune de leurs sorties médiatisées, les personnalités politiques de la Menoua ont toujours revendiqué la création d’une faculté de médecine et d’une école normale supérieure à l’Université de Dschang. Nos sources nous apprennent que le dossier avait été initié par le Prof. Anaclet Fomethe, recteur de l’Université de Dschang entre le 05 octobre 2005 et le 15 octobre 2017. Il aura fait du lobbying pour que les choses puissent avancer. Puis, il y a eu Feue Françoise Foning. Celle-ci a, dans un lobbying discret, porté la doléance jusqu’aux oreilles de la plus haute autorité du pays. Etienne Sonkin, sénateur SDF et ancien maire de la commune de Dschang, lui, a choisi a solution offensive. Que ce soit au parlement, dans ses meetings politiques, que sur les réseaux sociaux, c’est de façon directe qu’il adressait la question. Enfin, les Italiens, qui ont un partenariat avec le département de sciences biomédicales, sont également intervenus dans ce plaidoyer. Enfin, c’est aussi la volonté du chef de l’Etat qui, dit-on, agit selon sa propre montre.

Les personnes qui ont joué un rôle essentiel dans ce dossier ont reçu des dizaines de coups de file dans la soirée du 24 novembre 2017. Au menu: des mots de reconnaissance. La section RDPC (Rassemblement démocratique du Peuple camerounais) de la Menoua-Centre, envisage, dans les prochains jours, une marche de remerciements à l’endroit du président de la République. Ses responsables la justifient par le fait que pendant longtemps, cette faculté était annoncée, comme antenne de l’UDS, tantôt à Ebolowa, tantôt à Bafoussam, tantôt à Bafang. Dans la continuité de la FMSP, les personnalités politiques de la Menoua souhaitent que l’hôpital de district de Dschang en hôpital régional.

Passée l’étape de l’euphorie, il faut désormais assurer le transfert du département de sciences biomédicales de la Faculté des Sciences à la nouvelle Faculté de Médecine et des Sciences pharmaceutiques. Des sources proches de l’Université nous apprennent qu’il faut des décrets d’application pour rendre le nouvel établissement fonctionnel. Ces actes doivent notamment fixer l’organisation administrative et académique de la FMSP, créer les départements et nommer les responsables. Il faut également penser à la construction des bâtiments. Sur cette question, sous l’ancien recteur de l’institution, un terrain de près de 05 hectares avait été réservé. Il est prévu qu’on y construise également un Centre hospitalier universitaire. La coopération italienne avait prévu, il y a quelques années, de le financer à hauteur de 03 milliards Francs CFA.

Hindrich ASSONGO

Source: D H