Bâtiments préhistoriques, édifices prêts à s'écrouler, rafistolages et jointures murales qui ne tiennent plus, tel est l'apocalyptique décor que reflète l'école publique groupe 4 de Dschang. Ici, les élèves suivent tous les jours les cours dans un

environnement de cimetière, à haut risque pour leur santé et leur intégrité physique, mais aussi celle de leurs encadreurs.

Situé à quelques mètres de la place des fêtes de Dschang sur la route des quartiers Tsinkop et Tsinfem, le groupe 4 de Dschang est une véritable curiosité.

Au coeur de cet établissement d'enseignement public, un bâtiment des années 50 construit en briques de terre s'illustre par sa grande vétusté. Ce bâtiment qui sert encore de salle de classe, s'apparente à une porcherie abandonnée au coeur d'un palace.

Des murs délabrés, des énormes trous d'un côté ou de l'autre de l'édifice, des fenêtres improvisées, le bâtiment est un véritable danger pour les enfants qui y reçoivent des enseignements chaque jour.

La peinture ou ce qu'il en reste, est un mélange de moisissures et de poussière, quand ce n'est pas la boue. Le crépissage a laissé place à des bouts de briques rongés par les eaux de pluies, les murs sont fendus de tous les côtés et  penchent dangereusement.

Les élèves s'asseyent selon les bons vouloir des pluies qui inondent les salles de classe, tel que nous renseigne le personnel.

Toujours d'après ce personnel qui a souhaité s'exprimer sous anonymat, les différentes requêtes  transmises par l'inspecteur à la tutelle administrative sont jusque-là restées lettre morte.

À côté de toutes ces difficultés, l'école publique groupe 4 de Dschang fait face à d'autres problèmes et pas des moindres, notamment le manque de structures de sport, et une poubelle située à proximité qui dégage des odeurs insoutenables aussi bien pour le personnel que pour les élèves.

Cyrille De Fopossi pour le journal citoyen MenouActu