Affaire Fotetsa : le bicéphalisme successoral entretenu par l'administration départementale?

Qui dirige véritablement le groupement Fotetsa ? C'est une question à deux inconnues mais qui semble pourtant échapper au contrôle de l'administration départementale. Alors qu'on s'attendait à ce que force revienne à la loi ce 27 janvier 2024,


  c'est une administration presque admirative et, semble-t-il impuissante, qui a laissé la sortie du La'akam d'un second <<Chef>> du groupement Fotetsa.  


La chefferie supérieure de groupement avait pourtant été scellée quelques jours plus tôt par ordre préfectoral d'après un communiqué.  La manifestation du 27 avait également été interdite par Edjenguele Max, sous-préfet de l'arrondissement de Dschang.

Mais les notables Fotetsa et une importante partie de la population ont bravé ces verrous pour assister à la sortie du La'akam de celui qu'ils considèrent comme leur guide légitime.

Si les forces de maintien de l'ordre ont passé 24h dans le groupement Fotetsa, soit du 26 au 27, aucune opposition de ces derniers à cette cérémonie qui s'est pourtant déroulée en plein jour ne s'est faite ressentir.  

Pour plusieurs observateurs, il s'agit d'un aveu de défaite de l'administration face à une tradition qui refuse de fléchir. Certes une interdiction de manifestation existait et n'a pas été respectée, mais plusieurs estiment que l'administration a une fois de plus reculé devant les certitudes inébranlables de la coutume.

Le Préfet du département de la Menoua n'est pas de cet avis. Ce dernier rappelait déjà dans un communiqué que des sanctions exemplaires seront infligées aux contestataires et <<rebelles>>
Pour Peter Itoe MBONGO, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un acte de rébellion qui sera puni le moment venu et selon les textes administratifs en vigueur.

Le feuilleton Fotetsa semble promettre de futurs rebondissements.

Cyrille De Fopossi pour le journal citoyen MenouActu

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