En cette nouvelle année scolaire qui a pris son envol depuis quelques semaines, parents, élèves et enseignants doivent s’arrimer aux nouvelles prescriptions du ministre des enseignements secondaires.

L’évaluation et l’attribution de notes aux élèves constituent les modifications essentielles à prendre désormais en compte pour chacun des membres de la communauté éducative.

L’arrêté N° 8111/B1/1464/MINEDUB/MINESEC du 16 Juillet 2019, fixant le calendrier de l’année scolaire 2019-2020 en république du Cameroun ; conjointement signée par le ministre des enseignements secondaires et le ministre de l’éducation de base ; stipule en son article 2, alinéa 3 ce qui suit : « pour le secondaire, chaque copie corrigée portant les notes d’un élève devra obligatoirement faire ressortir le nom , la classe de ce dernier, l’intitulé de la compétence visée et une appréciation du niveau de développement de ladite compétence ». Ensuite, il est dit à l’alinéa 4 du même article, que : « chaque trimestre devra faire l’objet d’au moins deux évaluations sommatives. Pour le secondaire, la copie corrigée de l’élève dûment estampillée du sceau de l’établissement, devra être retournée à l’enseignant signée d’un des parents au moins ou tuteur dans un délai d’une semaine ». C’est en effet à ces 2 alinéas que se résument les modifications qui vont désormais gouverner la vie éducative du milieu des enseignements scolaires auxquelles nous avons choisi de nous intéresser. S’il est vrai que l’alinéa 3, s’étant sur un aspect de forme ; l’alinéa lui faisant immédiatement suite relève incontestablement des aspects de fonds. Concrètement, il s’agit dorénavant d’une part (alinéa 3); pour l’élève, de présenter la première page de sa copie d’évaluation d’une façon spécifique ; et d’autres part (alinéa 4), pour l’enseignant de se contenter d’au moins deux évaluations sommatives par trimestre dont les parents viseront alors la copie corrigée et marquée du cachet de l’établissement avant reports des notes dans le bulletin. Selon Monsieur KENFACK Laurent, délégué départemental des enseignements secondaires de la Menoua, l’intérêt d’une telle mesure réside dans la désormais forte implication des parents dans le suivi et la scolarisation de leurs enfants. Expliquant que « c’est en fait une façon de rapprocher l’école des parents. » ; il relève également comme intérêt essentiel, l’augmentation considérable du volume horaire d’enseignements ; important pour l’acquisition des compétences dans un système éducatif comme le nôtre basé sur l’Approche Par les Compétences (APC). Quant à monsieur George Félicien NSAKANG ASSOUA, proviseur du lycée de Bakassa-Bansoa, dans l’arrondissement de Penka-Michel (Ouest/Cameroun) ; la pratique désormais de deux évaluations par trimestre marque le « retour à l’école ordinaire ». Toutefois, aucune crainte n’est à formuler quant à la baisse du niveau des apprenants, qui n’auront alors plus qu’à faire à seulement 2 évaluations au cours d’un trimestre ; au lieu d’une série d’évaluation jusqu’en fin de trimestre comme cela se faisait jusqu’à hier encore. Loin de là. En effet, les spécialistes s’accordent à démontrer qu’il s’agit de la disparition des séquences pédagogiques au profit des séquences didactiques. Ce qui veut tout simplement dire que rien n’interdit aux professeurs, d’évaluer à la fin d’un enseignement touchant à une compétence spécifique. Cependant, il doit simplement au terme d’un trimestre, produire deux notes chacune sur 20 points devant être reportées dans le bulletin trimestriel de l’élève ; explique le proviseur. Ce changement docimologique de l’évaluation s’accompagne nécessairement du changement de la présentation de la première page de la copie de l’élève dont l’intérêt ici est de rappeler à l’élève la compétence sur laquelle il est évalué et le niveau d’acquisition de cette compétence dans lequel il se situe après correction de sa copie.

Somme toute, des modifications qui consolident l’APC dans notre système éducatif ; en plaçant plus que jamais l’élève au centre de son apprentissage ; et en lui assurant d'avantage le concours de ses parents pour qu’il devienne demain, ce que ses potentialités lui auront permis de devenir.

GT