Le compte à rebours est lancé; les premières leçons se dispensent depuis ce lundi dans différents établissements et les ennemies de la réussite déjà en quête de leurs acolytes.

Nombreux sont ces élèves qui semblent ne pas comprendre que le train de la réussite n'attend pas les retardataires. Encore dans les circuits des marchés ou prenant encore du bon temps au quartier, ils sont pourtant conscients que la nouveauté depuis quelques années dans les lycées et collèges c'est bien évidemment le démarrage effectifs des enseignements dès le jour même de la rentrée. Quelques-uns uns, approchés par nos équipes renseignent sur leur situation. « Je devrais d'abord solder ma marchandise avant de retrouver à partir de lundi prochain mon école. »  Nous dit Herman, pourtant élève cette année en classe de première. Au marché B de Dschang, Suzy qui porte encore sur la tête son plateau d'arachide dit avoir démarré avec retard son activité de vacances et pense pouvoir se rattraper avant de renouer avec le chemin des classes. La situation est d'autant grave dans les agences de voyage. Si ce n'est qu'au petit matin de ce lundi que plusieurs colonies ont débarqué, ils n'en demeurent pas moins que nombreux sont ceux-là qui n'ont pas encore songé à quitter les grandes métropoles où ils ont pourtant passé plus de deux mois de vacances; les prolongations  se poursuivent.

Cependant les seigneurs de la craie dans les salles de classe font déjà ce qu'ils savent faire. Les retardataires auront tort. Certains en paieront même le prix le jour des résultats. La réussite prépare dès les premiers jours de l'an. On ne cessera de le dire. Une autre catégorie d’élèves généralement dans le collimateur des ennemies du succès, ce sont ceux-là qui quittent tous les matins la maison sans pourtant jamais arriver en classe ; leurs repères, les salles de jeux, les débits de boissons et autres milieux déconseillés pour leur tranche. Le moment viendra où chacun tiendra entre ses mains son carnet de note ; ce jour, le jour des résultats.

J K T