Commune de Dschang : Quel mode de transport interurbain par excellence à adopter ?

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  • Rédigé Par MenouActu    


  • Mis a jour 25/09/23 à 15:55

La question de l’institutionnalisation des transports interurbains reste et demeure un véritable challenge pour les élus locaux à ce jour. Ainsi, à l’occasion de la session ordinaire de la Commune de Dschang consacrée à l’orientation budgétaire 2024, tenu


 tenue ce vendredi 22 septembre 2023, les débats étaient tout aussi remarquablement orientés dans ce sens.

L’objectif principal étant non seulement de mettre effectivement sur pied un outil moderne de mobilité humaine dans la ville de Dschang, mais en plus de tirer définitivement un trait sur le désordre urbain occasionné par les acteurs du secteur des transports.

 Des suggestions et réactions des conseillers municipaux qui vont retenir l’attention du patron de l’exécutif municipal, Jacquis Gabriel KEMLEU TCHAPGOU.

Un projet maturé lancé depuis quelques mois qui, selon les dires du premier magistrat municipal, aurait connu des perturbations de toute nature. Il sera donc question pour le compte de l’exercice budgétaire 2024 de remettre cette question du véritable moyen transport urbain au goût du jour,  ce d’autant plus que les délibérations ont déjà été faites à ce sujet, a argué le Maire de la ville de Dschang.


 Objectif : faciliter le déplacement des citoyens du périmètre urbain, tout en réduisant considérablement les frais de taxi. Ainsi sur cet autre axe, des propositions gigantesques vont foisonner.

« (…) Notre projet est de remplacer les motos à deux roues par les tricycles aménagés (…) ». Tels sont les maîtres mots qui ont meublé l’intervention du conseiller municipal NOUKONG Bernard. Le modèle expérimenté du côté de l’Inde lors de ses multiples voyages d’affaires, s’il venait à s’implémenter dans la ville de Dschang, serait on ne peut plus bénéfique pour les populations, car, dit-il, avec cette méthode l’on peut transporter facilement quatre passagers, voire cinq d’un point à l’autre, à des prix passablement abordables. Ce dernier s’évertue à porter ce projet à maturation ; au cas où l'aval de la Mairie est donné. Si l’on s’en tient aux propos du conseiller, il est question de grouper localement ceux ne disposant pas de ressources financières solides pour l’achat d’une moto.


Ceci en vue de bénéficier de l’exemption des matières de ces motos classiques à un faible pourcentage après la sortie des tricycles aménagés. À cette intervention, le Maire  va réagir favorablement : « Je faisais un petit commentaire avec le A1 que l’idée que vous donnez est même déjà en implémentation à Douala ; les tricycles aménagés pour faciliter le mouvement. Parce que nous serons obligés quel que soit le cas, peut-être pour gérer ça, la Mairie va acquérir un ou deux véhicules qui seront connus avec numéro ; surtout si NYANGO est accepté par le Ministère des Transports, nous pensons que nous pouvons aussi mâturer un projet comme ça ;(…) ». À lui de poursuivre : « (…) Parce qu’il est quand même embêtant que quelqu’un arrive dans une ville comme Dschang, et il n’a même pas la possibilité d’arriver à la Mairie par un véhicule, d’arriver à la Préfecture par un véhicule. Ça peut poser un problème. On va travailler dans ce sens pour essayer de gérer cette question. »


Des déclarations solennelles qui laissent sans doute penser qu’avant la fin de l’exercice budgétaire 2024, l’épineux problème du transport urbain ne sera plus qu’un triste et lointain souvenir dans la cité universitaire.

Dans la même perspective, d’autres modèles ont vu le jour, notamment des transports urbains communs à grand format, les bus communaux. À ce sujet, l’autorité municipale n’a pas manqué de signaler que la délibération votée lors de la consultation citoyenne devra être mise en branle afin de déployer effectivement sur l’axe Toula Ndizong passant par Foréké-Dschang et débouchant à l’Université de Dschang un à deux bus. Selon ce dernier, cette méthode permettrait à tous ceux désireux de se mouvoir d’un coin à l’autre dans la ville, de le faire aisément.


Port du casque des motos taximen, organisation des séminaires de formation à ces conducteurs, établissement des permis de conduire,etc... c’est la substance des suggestions des autres conseillers municipaux pour qui si tous ces éléments sont pris en compte par l’exécutif municipal, le désordre urbain et autres accidents routiers ne seront plus des sujets d’actualité. Ceci, poursuivent-ils, parce que les moyens incitatifs pourront être usés, notamment offrir les casques complémentaires aux acteurs de cette profession au bénéfice de leurs passagers, et sceller dans la mesure du possible les véhicules de ceux ne sont pas munis de cet outil vital dans la conduite.


Bien que cette question d’institutionnalisation ait été l’objet de plusieurs échanges, la session ordinaire de ce vendredi était aussi une niche d’opportunités de tête-à-tête entre l’exécutif municipal et ses 41 conseillers sur bien d’autres axes votés devant booster  le développement effectif de la ville de Dschang lors de l’exercice 2024. Parmi les points saillants,  la question de la sensibilisation des populations sur le permis de bâtir, la question de l’insertion socioprofessionnelle des personnes vulnérables, et des jeunes, la question de l’assiette fiscale, la dotation de l’hôpital régional annexe de Dschang des équipements à la hauteur des attentes des patients, etc...


Elmas Keukang, stagiaire MenouActu

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