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- Rédigé Par MenouActu Suivre @MenouActu
- Mis a jour 25/05/20 à 18:23
La nouvelle de l’octroi du bitumage de 80km de routes avait été annoncée en grande pompe par la mandature de l’audace qui a malheureusement eu l’outrecuidance de laisser les populations à leur triste sort.
Pourtant il est évident que là où la route passe, le développement suit.
Les populations de certains quartiers de la ville de Dschang tirent le diable par la queue depuis plusieurs années avec en prime le manque de routes bitumées et l’enclavement surréaliste de celles qui existent. Pourtant l’exécutif communal avait pris soin de promettre le bitumage de 80 km de routes communales. Une promesse qui arrivait, selon les populations qui ont renouvelé leur confiance au parti proche du pouvoir lors des dernières consultations électorales, comme une goutte d’eau dans le désert.
Seulement depuis lors, rien n’y fait et les populations, notamment celles des quartiers Mandong, Pont CAPLAME, Pont Militaire, descente domicile Nguémo, quartier Haoussa et Kentsop, broient du noir et souffrent le martyr chaque jour un peu plus pour rejoindre leurs domiciles ou pour mener en toute quiétude leurs activités. Que dire des occupants des espaces commerciaux du camp sable et du camp camions dont les activités génèrent plusieurs millions de nos francs à la municipalité ? Dans un cas comme dans l’autre, on roule sur les bourbiers, au vu et au su de la police municipale qui bondit dans les nids d’éléphant pour pourchasser les motos afin de leur extorquer quelques francs.
Où sont donc passées les routes à Dschang ? Bien malin qui pourra répondre à cette question. Les routes sont dans les tiroirs de certains administrateurs véreux qui ont promis monts et merveilles à la population pour qu’elle finisse par se tordre le pied dans les trous qui ne laissent indifférents que ceux qui ont perdu tout contact avec le réel. Que sont devenues les routes allant du rondo au marché B jusqu’à Paid ground et partant de la commune de Dschang pour Mazi et la morgue de l’hôpital de district ? A la faveur de l’organisation de la CAN et du CHAN par le berceau de nos ancêtres, de nombreux kilomètres de routes devaient connaître une cure de jouvence. Mais jusqu’à présent, rien n’est fait et les populations ne peuvent que jouir de la partie visible de l’iceberg qui a été rénovée pour justifier le budget d’une part et d’autre part les détournements. Pendant ce temps, l’enclavement poursuit son bonhomme de chemin dans les quartiers mentionnés.
Pourquoi la commune se moque-t-elle tant des populations qui n’aspirent qu’à un minimum de bien-être ? Les routes de Dschang seraient-elles devenues des curiosités planétaires ou des symboles internationaux de désolation ? Les budgétivores pourront-ils enfin permettre aux populations que les routes glissantes en ces temps de pluie connaissent un désenclavement ? Vivement que ce cri d’alarme des populations négligées connaisse un happy end.
Guy Paulin Mbatchou pour www.menouactuweb.com
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