Trois mois se sont écoulés depuis le lancement des travaux de construction d'une traversée au lieu du double éboulement meurtrier de novembre dernier à la falaise de Dschang.

Le ministre des travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, avait annoncé lors de la cérémonie de lancement que le chantier serait livré en juin 2025. Mais force est de constater que les travaux sont actuellement à l'arrêt.

Selon des sources bien introduites, les fortes pluies qui s'abattent dans la localité seraient la cause de cet arrêt, mais les habitants du département de la Menoua sont surpris par cette excuse, car bien que l'on se trouve dans la saison pluvieuse, il pleut rarement dans la localité ces derniers mois. Certains observateurs avertis pensent plutôt que le manque de moyens financiers pour payer l'entreprise serait la véritable raison.

Pendant ce temps, les usagers continuent d'emprunter la route, malgré l'interdiction des autorités administratives. Les véhicules circulent librement, et certains usagers paient même des frais de passage qui peuvent aller jusqu'à 15 000 F pour les semi-remorques.

Une voie provisoire de chantier a été aménagée par l'entreprise chinoise, mais les populations continuent de s'exposer aux dangers de la falaise. Le ministre des travaux publics avait déjà ordonné la fermeture complète du chantier pour éviter aux usagers de continuer à y passer, mais rien n'a été fait.

Les responsables de la société chinoise chargée de la réhabilitation de cette traversée refusent de se prononcer sur l'état d'avancement des travaux. Aucune communication officielle n'a été faite pour expliquer la situation aux populations.

Il est urgent que les autorités, notamment le ministère des travaux publics, se lèvent et se prononcent pour situer les populations qui ont déjà trop souffert et qui continuent de payer le prix de cette catastrophe qui a paralysé la circulation et l'économie dans tout le département de la Menoua.

Par SM pour le journal citoyen Menouactu