Torpillant de douleur sans aucune assistance, un sexagénaire qui avait élu domicile dans les rues de la ville a succombé ce mardi au lieu-dit carrefour Mazi, derrière la Commune de Dschang.

Une fin tragique pour ce père de famille qui aura perdu le gout de la vie après une série de tristes événements intervenus dans son existence. Il se faisait appeler « Mon beau », originaire de l’Arrondissement de Fongo-Tongo, précisément du village Apouh selon nos informateurs, l’homme en question est un ancien couturier parti de Douala il y’a quelques années pour s’établir à Dschang ; son quotidien se résumait au ramassage des bouteilles plastiques vides dans les décharges d’ordures ; « il les nettoyait pour les vendre par la suite aux commerçants », nous renseigne un commerçant.  Sauf que le revenu qu’il tirait de ce misérable métier était destiné à en croire les informations recueillies aux jeux de chevaux et au whisky, devenu ses épouses préférées puisqu’il s’était séparé de la mère de ses enfants il y’a longtemps. « Il était dans un état inquiétant depuis hier ; il faisait des va et viens sur place. Ce matin nous l’avons retrouvé là, mais il était de plus en plus mal ; nous avons même informé les autorités qui n’ont pas réagi sur le champ malheureusement », déclare un riverain.  C’est après qu’il soit mort décédé, les éléments du Commissariat du IIe arrondissement de la ville sont arrivés sur place, le Procureur de la République aussi accompagné d’un médecin légiste.

Sous le regard compatissant des populations amassées sur place, la dépouille de « Mon Beau » a été transportée pour la morgue.

Sa fille, la dernière de sa progéniture, se trouve du côté de l’occident, « lorsque son père a opté pour la rue, on a tout essayé avec son concours pour le ramener, mais en vain. Néanmoins, elle lui faisait parvenir un peu d’argent pour sa survie, jusqu’à ce que la mort l’emporte. » Il sera inhumé dans les tout prochains jours.

La rédaction