Etienne Sonkin, le self-made spécialiste de la gouvernance locale

  • Ajouter le 13/01/20
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  • Rédigé Par Adjahoung    


  • Mis a jour 13/01/20 à 12:15

A-t-il choisi la politique ou la politique l'a choisi ? On ne le saura jamais. S'il est une réalité dont on est certain, c'est que les deux s'entendent parfaitement. Véritable géant de la politique ou des politiques locales, le Sénateur émérite


l’a fait aussi modestement et ses traces sont restées indélébiles partout où son activisme l'a jusqu'ici mené.

Sur les traces d'un as du biotope politique camerounais, voici le portrait du candidat aux élections municipales de février prochain dans la Commune de Dschang.

 Ici, on l'appelle le Vrai Maire. Il a fait du chemin, et ne compte pas s'arrêter de sitôt. Tout au moins, la situation sociopolitique et économique actuelle du Cameroun l'y contraint à poursuivre son œuvre. L'ex-maire de la Commune Urbaine de Dschang de l’époque et Sénateur émérite entend bien revenir aux affaires afin d'apporter sa technicité politique en matière de gouvernance locale dans l'espoir d'accélérer la machine ‘‘clopinante’’ du développement local et améliorer le standard de vie de ces populations qui, par milliers sombrent dans la misère et le désespoir au fil des jours.

 La soixantaine bien sonnée, Etienne Sonkin est l'une des figures de l'opposition les plus marquantes de ces dernières décennies. Fidèle à lui-même comme au parti SDF (Social Democratic Front) au sein duquel il milite, Etienne Sonkin poursuit aujourd'hui son bonhomme de chemin dans cet univers tout aussi complexe. Très présent dans les médias, l’homme n'a pas sa langue en poche.

Ex-maire de la Commune urbaine de Dschang (Janvier 1996- Juillet 2007), Etienne Sonkin est diplômé (1975) de l'ancienne Ecole Normale Supérieure Annexe (actuelle ENSET) de Douala, Professeur des Lycées Techniques en électrotechnique, ancien pensionnaire des instituts EURELEC Côte-d’Ivoire et CIFOR Belgique dans le cadre de sa formation continue (Radio, TV, Hi-Fi, niveau Ingénieur). Après le démarrage de sa carrière professionnelle comme enseignant à l’issue de sa formation, il sera vite nommé Chef de Service de l’Animation Pédagogique à la Direction de l’Enseignement Technique de l’ex-MINEDUC (Ministère de l'Education Nationale) sous l'ère du célèbre Ministre Adamou Ndam Njoya. Il sera plus tard promu ‘‘Principal of the Governement Technical  College of Ombe’’(Tiko), puis Directeur du CETIC de Garoua. Il quittera progressivement le champ de l'enseignement par son passage au CETIC de Bafoussam, ceci après un revirement à la fonction enseignante du fait de ses prises de position téméraires et très osées, voire révolutionnaires vis-à-vis de sa hiérarchie, et ce dans un contexte où le vice en général et l’arbitraire en particulier s’érigeaient désormais de plus en plus en système dans la gestion des services publics.


Bien connu sur la scène politique camerounaise, il est militant de première heure du Social Democratic Front (SDF). A l'issue des élections municipales de janvier 1996, la liste SDF qu'il conduit à Dschang est largement plébiscitée et s'octroie la part du lion des sièges au sein du conseil municipal ; ceci devant de "féroces" adversaires dont étaient constituées les listes du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), l'Union des Forces Démocratiques Camerounaises (UFDC) et de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) ; trois partis avec qui il va devoir cohabiter pendant le premier mandat. En 2002, il bénéficie de l’entière confiance des populations et est reconduit à la tête de l'exécutif municipal avec la totalité des 25 sièges attribués au SDF pour un nouveau mandat qui prend fin en 2007.


Le quinquennat 2013-2018 marque son accession et passage comme Sénateur à la Chambre Haute du Parlement Camerounais, où il a occupé la fonction de Vice-Président de la Commission des Finances et du Budget.


Au sein de son parti, entre autres, il aura été pendant une dizaine d’années Président Provincial SDF de l’Ouest dès 1997, puis Ministre du Shadow Cabinet du SDF chargé de l’Education et de la formation. Actuellement Trésorier National du SDF depuis 2012, le notable à la cour Royale du Groupement Foto Fokwallah (Chef bâtisseur) compte bien revenir aux affaires lors des municipales à venir si à jamais les suffrages exprimés sont en sa faveur.


Le Chevalier de l’ordre du mérite Camerounais, dans sa peau de paysan planteur ou de Chef d'entreprise (agent général d'assurance, ndlr), entre autres casquettes, dit si l'on s'en tient à sa philosophie, ne nullement vouloir se taire afin de ne pas se constituer complice de la déchéance vers laquelle se précipite la cité ou encore de la stagnation dont elle souffre depuis quelques années. D’où son nouvel engagement pour les échéances municipales de février prochain. Il conduit la liste SDF dans son ancienne commune reconfigurée.


Il se réserve de présenter ses faits d'arme en tant que ex-Maire de l’ancienne Commune Urbaine de Dschang en temps opportun

Par Kevin Kana pour www.menouactuweb.com

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