- Ajouter le 04/02/23
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- Rédigé Par MenouActu Suivre @MenouActu
Contesté pour sa gestion catastrophique du comité de développement du groupement Fotetsa, accusé d'avoir joué un rôle trouble dans la succession royale, Ndi Kemtsa n'a eu d'autre choix que celui d'abandonner ses postes .
L'arrestation du nouveau roi des Fotetsa n'a pas encore livrée tous ses secrets. Après l'arrestation du jeune Atemkeng Clément Miguel le 1er février dernier, la protestation se déclenche, les voix se libèrent et les accusations vont dans tous les sens.
Dans ces accusations lancée par le peuple Fotetsa, un nom revient régulièrement à savoir Tchoufack Bernard. Après 30 ans à la tête du comité de développement, celui qui avait arrêté en 1992 l'ancien chef Djouatsa II est accusé d'une gestion moribonde et boiteuse du comité de développement.
Pour les populations et certains dignitaires, Ndi Kemtsa n'a pas favorisé l'éclosion d'un véritable développement à Fotetsa. Son apport dans la construction du groupement est mitigée. D'où l'esprit « 30 ans dans le noir ?» qui revient régulièrement dans la bouche des populations.
Il est également accusé d'être impliqué dans le choix du nouveau roi. Pour les populations, ce choix qui ne cadre pas avec la tradition et ne respecte pas leur vouloir est entre autres l'œuvre de ce dernier. Certains se demandent en quelle qualité ce dernier s'est retrouvé dans la chambre secrète ou le nom du nouveau roi a été donné.
Je démissionne
Face à tous ces accusations, le 2 février 2023, Bernard Tchoufack va se prononcer. « Je n'ai plu l'âge pour mentir et il y a eu trop de mensonge. J'entends partout que mon bœuf est mort pourtant c'est faux. Mon bœuf était bien vivant. Le problème de Fotetsa se trouve à la chefferie Fotetsa. Et face à tout ceci, je quitte mes fonctions de président du comité de développement et de président du comité d'organisation des obsèques du roi. Je laisse cette responsabilité aux enfants qui ont encore plus de force et ils pourront sans doute apporter plus. Je souhaite désormais jouer rôle de conseiller. Mais je ne suis pas content de ce qu'a fait le défunt roi. C'est son choix mais on ne puni pas ainsi tout un village». s'offusque t-il.
Pour le représentant de la communauté Fotetsa de Douala, cette démission qui reste jusque là verbale doit être annoncée publiquement au peuple Fotetsa, et aussi de manière écrite pour plus clarté.
Cette démission ouvre un nouveau débat au sein de cette chefferie traditionnelle à savoir la place de la notabilité et de l'élite dans la résolution de cette crise royale.
Cyrille De Fopossi pour le journal citoyen MenouActu
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