En ce jour où l'on célèbre les travailleurs de la planète, le jeune journaliste marque un arrêt pour rendre un vibrant hommage aux milliers d’ouvriers “esclaves” et leurs maîtres.

Vous chers travailleurs, qui sans contrat de travail, vous battez corps et âmes pour gonfler le porte-feuille de votre employeur;

Vous qui sans assurance, travaillez au jour le jour sans jamais faire de reproches à votre boss dans sa façon de vous manager par peur de répression ou de renvoi parce qu’emballés dans la ridiculisante formule du “où irai-je?”

O pauvres ouvriers dont les avis ne sont jamais pris en compte lors des réunions de travail;

Vous qui occupez pratiquement tous les postes de la structure ( secrétaire, agent commercial gestionnaire de ressources humaines, chargé de relation publique etc....) Pour un salaire non seulement de catéchiste mais aussi clignotant, qui d’ailleurs vous parvient que selon l’humeur de votre Dieu (patron);

Vous les éternels opprimés, méprisés , qui subissez toutes sortes de sanctions, d’injustices sans jamais oser lever le petit doigt;

En ce 1er Mai je pense qu'il est plus que jamais temps de remettre les choses à l'ordre. Tout est une question de choix. Mais soyez donc courageux.

Comme disait Gogol, “Les vaches continuent d’aller à l’abbatoir [pour se voir égorger une après l’autre] parce qu’elles ne se parlent pas entre elles”. Il est plus que jamais temps de briser le silence et mériter ce qui nous revient de droit.

Dorénavant,

- Travailleurs! Apprenez à parapher des contrats de travail avec votre boss peu importe leur forme.

-Développez votre orgueil tant que la compétence est de votre coté. Alors ne jamais accepter un salaire qui ne peut satisfaire au moins vos besoins physiologiques, sécurité et sociaux. (Beaucoup le font en disant qu'ils n'avaient pas de choix. Non. Et non chaque être doué de raison a toujours le choix.)

- Eviter le désordre professionnel. Si vous êtes passionné et vous avez été embauché comme chauffeur, restez dans votre couloir à fin d'acquérir des expériences, car le professionnalisme n'est pas une donnée mais une conquête. Le savoir est une construction.

-Que le familial ne se confonde plus au professionnel. Ne jamais travailler pour un ami(e) , un frère, une sœur , cousin, bref un membre de la famille sans des bases pré établies. Essayez et les abus, vous en aurez plein les bottes. 

Aux patrons! Faites de la spécialisation votre arme de bataille. Faites valoir les compétences et non le copinage.

- Motivez vos employés. Ce qu’il faut comprendre est que le capital humain est la pièce maîtresse pour l’accroissement du capital économique. Développez messieurs les patrons, votre ressource humaine car aucune entreprise ne devient émergente sans accroissement du facteur humain compétent. En tout cas Jamais un sans deux. Les deux entretiennent une relation étroitement liée et ne sauront être dissociés.

Placez chaque employé là où il doit être. Un bon technicien n’est pas forcément un bon manager. Ceci vous le savez peut-être,mais c'est sa mise en application qui demeure un véritable fardeau sur vos épaules

-Privilégiez le dialogue. Ne prenez jamais de décision le concernant de façon unilatéral. Discutez toujours avec lui afin de trouver une issue. Vous n’etes pas des ennemis, mais des Collaborateurs.

-Le patron n’est pas un demi dieu omniprésent: Apprenez à écouter, à penser et appliquer les suggestions de votre personnel.

-Armez vos employez. Aidez ces derniers à atteindre les objectifs fixés notamment leur donnant les moyens de leur ou même de votre politique. Il importe de mettre à leur disposition le matériel de travail.  Vous ne pouvez pas demander à un individu d'aller au ciel sans toutefois lui donner l'échelle.

- Capitaliser la ressource humaine et le profit sera à vous. L'être humain est au centre de tout. C'est lui la cheville ouvrière de toute organisation et en temps que tel, on doit le pousser à donner le maximum de lui; en lui consacrant également un grand intérêt.

  Richard Tessoh sociologue / journaliste