La toute première mise en onde d'une radio à caractère communautaire dans le département de la Menoua date de l'an 2003. La «radio Yemba» donnait ainsi l'occasion aux populations de la Menoua d'être au fait de l'activité locale et nationale.

 Aujourd'hui, le département compte cinq stations pour un auditoire complexe et ondoyant. Une audience d'écoute faible dans les centre-villes, des auditeurs sélectifs et des plaines mesurées, tel semblent être les habitudes des abonnés aux différentes stations communautaires de la Menoua.

Radio Yemba, radio Nghie-lah, radio campus, radio Nkwalah et radio universitaires Bansoa.

Tels sont les trois stations communautaires et les deux radios universitaires qui desservent la communauté départementale de la Menoua. C'est dire l'importance des programmes proposés aux auditeurs. Même si ces derniers se font rares dans les centres urbains.

Quand les auditeurs se font rares

 Sur dix citoyens rencontrés dans les rues de la ville de Dschang,  deux l'écoutent le temps d'une émission ou occasionnellement, trois l'écoutent régulièrement alors que cinq n'écoutent pas la radio. Pour cette dernière catégorie, les raisons évoquées ne se retrouvent pas dans la qualité des contenus proposés, mais il s'agit d'après eux d'un manque de temps.

Les radios  départementales semblent avoir perdu de leur influence. Plusieurs citoyens font savoir qu'ils s'informent régulièrement via les réseaux sociaux. D'un autre côté, certaines fréquences radiophoniques du département de la Menoua sont très souvent mise en difficulté par d'autres stations émettant hors du département et avec signalement plus élevé.

À côté de ces deux premiers avis, il ya les inconditionnels de la radio. Pour ces derniers, écouter la radio est une priorité, et ce à tout  moment. Certains ont d'ailleurs des programmes qu'ils écoutent particulièrement.

Mais pour certains encore, les radios communautaires doivent se modeler, et  se réinventer pour proposer encore plus de contenus à l'instar des débats.

L'histoire de la radio dans le département de Menoua est d'abord l'histoire de cette pionnière qui de part son geste et son courage a donner la voix aux autres. Et dans toutes ces réflexions, l'auditeur reste la seule victime .

Cyrille De Fopossi pour le journal citoyen Menouactu