Mort subite du sportif : Le ton est donné pour l’éradication du mal

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  • Rédigé Par MenouActu    


  • Mis a jour 06/11/19 à 9:42

Un signal fort émis par le biais de la célébration de la première édition de la journée internationale de la lutte contre la mort subite du sportif. Thème retenue pour cette année : « Risques cardiaques lors de la pratique du sport : conséquences la santé


« Beaucoup de sportifs meurent parce qu’ils n’écoutent pas les alertes ; parce qu’ils les ignorent complètement. Il faut enseigner cela aux sportifs », dixit Armand Nghemkap, médécin urgentiste.


Par ces déclarations de ce médecin urgentiste, c’est une lutte sans merci qui est désormais ouverte à ce phénomène dont l’ampleur sur nos aires de jeu ou pistes de sport reste considérable.

La mort subite, elle désigne en médecine « une mort brutale, inattendue qui survient chez une personne qui initialement était considérée comme bien portante. Cette mort intervient soit pendant la pratique d’une activité physique ou sportive ; soit une à deux heures après la pratique de l’activité. »

La journée du 02 novembre dernier consacrée à la tenue de la première édition de cette journée qu’a abrité le Centre d’accueil de Bepanda, dans la capitale économique du Cameroun a été l’occasion de faire un état des lieux quant à cette réalité, mais surtout un cadre de sensibilisation des participants sur les facteurs à risque, ainsi que les mesures de prévention. La mort subite du sportif n’étant aucunement une fatalité.

« On ne peut plus continuer à enregistrer ces statistiques macabres. Tous ceux qui viennent de participer à cette journée l’ont compris. Il s’agit d’une mort qui est évitable. Pour moi c’est l’ignorance qui tue le sportif et prévenir vaut mieux que guérir », a fait savoir notre spécialiste avant d’embrayer sur les commandements à suivre pour prévenir ou combattre la nébuleuse

« Que disent ces dix commandements ? Des choses très simples. Avant de pratiquer un sport, il faut chercher à savoir si on a un facteur à risque. Si dans sa famille on a eu une personne qui a été victime d’une mort subite on est à risque. Mais il n’y a pas que ça. Il faut aussi passer un examen de contre-indication, d’indication ou de validation de ce sport-là. Cet examen permet par exemple de savoir que cette personne a une maladie silencieuse, cardiaque qui n’est pas connue ; mais qui risque de provoquer une défaillance cardiaque lorsque le sportif va soumettre son corps à une certaine performance qui est une performance au-delà des limites imposées par son cœur. Il y’a aussi les signes d’alerte. On fait son sport on a une douleur thoracique intense il faut arrêter. Pareil pour un essoufflement anormal et inhabituel ; l’hydratation du sportif est également importante…etc.

Dr Armand Ngemkhap a déploré l’absence des équipements de premier secours, de même qu’un personnel suffisamment outillé pour la prise en charge des cas qui surviennent dans notre pays.

« Qu’est ce qui manque d’équiper nos stades de défibrillateurs cardiaques ? Ce ne sont pas des appareils qui coutent extrêmement chers. En plus de cela il faut apprendre les gestes qui sauvent. Le massage cardiaque par exemple », affirme-t-il.

Un événement rendu possible par l’association Kamer Mouna Foot initiatrice du programme à travers la branche Kamer Sport Santé dont la vocation réside dans la sensibilisation sur la mort subite des sportifs, la formation des acteurs pour une lutte plus efficace contre ce mal et autres aspects de la médecine sportive.

Démonstration, échanges et rencontres sportives ont ponctué cette édition qui vient de s’achever. Les actions devront poursuivre leur bonhomme de chemin sur le terrain en attendant 2020, pour un nouveau rendez-vous.

Par Kana Tiogo

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