Nkondjock: Quand la mort dicte sa loi.

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  • Rédigé Par MenouActu    


  • Mis a jour 18/06/22 à 10:58

Depuis quelques années maintenant, la grande faucheuse fait des veuves, veufs, orphelins et orphelines au sein des villages de l'arrondissement de Nkondjock, dans le département du Nkam, région du Litoral. La jeunesse reste l'une des proies favorite de l


Brice Nguimfack hier,  Kemgoum Martial aujourd'hui. La grande faucheuse s'est depuis quelques années invitée dans le quotidien des habitants de Nkondjock, notamment  ceux des  villages Ndock-samba Dekoulé et Sohock.

La perte des êtres chers est de plus en plus récurrente et la population jeune de 20 à 35 ans est celle qui regorge la grande majorité des victimes. Le cas le plus récent est celui du décès de la jeune infirmière Diane Martial Kemgoum ce mercredi 15 Juin 2022 après un accouchement plutôt normal. En effet, la jeune infirmière va mettre au monde ce jour, une enfant femelle avant de contacter amis et connaissances pour leurs annoncer la bonne nouvelle. Malheureusement, cette bonne nouvelle sera de courte durée, car elle va rendre l'âme quelques heures après pour cause de saignement abusif d'après les infirmiers. Sa fille réussira pour sa part à résister à l'appel de l'au delà pendant un jour, avant de rejoindre elle aussi sa génitrice le 17 juin 2022.


Le 15 juin restera donc à jamais dans les esprits des habitants du village Ndock-samba. L'on se souvient en effet que c'est également un 15 juin 2020 qu'un autre jeune du nom de Ndayang, la vingtaine sonné, quittait le monde des vivants suite à un accident de la circulation.

Les cas de décès des jeunes dans la région sont légion. La jeune Calixthe en Avril 2019, Uberto en Août 2019 de suite d'accident, la petite Berthe, frappée en novembre 2020 par le tonnerre, Jule Lele en Aout 2021 de suite d'accident, Nyambi David en décembre 2021 de suite d'accident, la liste est loin d'être exhaustive.


Cette répétition de décès provoque au sein de la jeunesse une crainte pour le village et provoque de ce fait un exode rural forcé. Les jeunes se sentant en danger et dans une  situation inconfortable dans l'arrondissement, préfèrent passer leurs vacances entre Douala, Yaoundé et Bafoussam au grand détriment des parents qui ont plus que jamais besoin d'eux durant ces périodes de vacances pour les travaux champêtres.


La grande faucheuse continue de tambouriner dans les villages nord de l'arrondissement de Nkondjock. Si plusieurs riverains évoquent les pratiques sataniques de certains individus, d'autres y voient par contre une action naturelle de la nature.


Les populations de Ndock-samba, Dekoulé, Mabombe et Sohock ont désormais les yeux rivés vers le ciel et implorent une action divine ou ancestrale pour leurs porter secours devant un adversaire redoutable et supérieur.


Cyrille de Fopossi pour le journal citoyen MenouActu.

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