Succession royale: Les Fotetsa veulent chasser le jeune chef.

  • Ajouter le 05/02/23
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  • Rédigé Par MenouActu    


La mort du roi des Fotetsa, Djouatsa II, a laissé la chefferie supérieure du groupement Fotetsa dans une véritable situation conflictuelle.


L’arrestation du nouveau roi le 1er février est venue renforcer cette désunion au sein de la famille royale. Le jeune nouveau roi traité d’inconnu et d’illégitime par ses frères, seule la science, à travers le test d’ADN pourra confirmer que ce dernier est bien à sa place et que son choix est bel et bien celui du roi.

Authentifier le testament du roi par ADN.

Un testament verbal, contrairement à d’autres situations où il existe pour une même succession des testaments écrits tenus par  différentes personnes. La situation est bien particulière à Fotetsa. Ici, le défunt roi n’avait alors laissé qu’une déclamation verbale à l’un de ses amis intime. Plus encore, le choix du roi semble ne pas refléter la volonté des notables et surtout des autres fils. Après l’arrestation du jeune Atemkeng Miguel âgé de 8 ans, la contestation va naître de toutes parts jusqu’au sein de la population.

Un test d’ADN est désormais requis pour établir la vérité.

Les contestataires du choix de l’ancien roi s’opposent à la véritable paternité de l’élu qui, pour eux, n’est pas de sang royal. Ils estiment, en effet, que le jeune Atemkeng Miguel est un enfant adultérin. Face à ce trouble d’une grande ampleur, le préfet du département de la Menoua Peter Itoe Bongo va donner un délai de dix jours aux contestataires pour soumettre une requête.

 C’est ainsi que dès le lendemain de son arrestation, les autres fils du roi, les notables et les dignitaires de ce village vont tenir une réunion au cours de laquelle ils vont présenter des réserves au préfet tout en annonçant leur intention d’effectuer le test ADN du jeune roi pour se rassurer de sa paternité.


Le choix du roi ou celui de la science ?

Un test ADN à lui seul peut-il mettre en doute la parole et la dernière volonté d’un roi ? Celui qui se sentait déjà humilié et simplifié de son vivant par ses sujets va-t-il une fois de plus essuyer un nouveau revers, une nouvelle défaite face à ceux, à qui, il avait promis de donner une leçon royale après son décès ? Il faut dire que les résultats des tests ADN pourraient ne pas résoudre la fameuse question de qui est le véritable roi des Fotetsa. En effet même si le lien de parenté du nouveau roi Djouatsa III avec la famille royale est infirmée par les tests ADN, cela ne justifiera aucunement que ce choix n’est pas celui du défunt roi.

Il est donc clair qu’aucune preuve, ne pourra invalider  le choix du défunt roi, aussi scientifique qu’elle soit. Seule la tradition se présente comme la voie de recours la plus certaine pour les fils et filles du groupement Fotetsa.


Par Cyril de Fopossi pour le journal citoyen MenouActu

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