La scène macabre se déroule aux funérailles du chef Foyim, dans le village Mofossemondi. Un assaut inattendu, à l'origine de plusieurs dégâts majeurs.

Tout a commencé le vendredi soir lors de la veillée, lorsque des rumeurs annoncent l'arrivée imminente d'un groupe d'ambazoniens lourdement armés au lieu des funérailles. Très vite, une délégation est dépêchée auprès du groupe sécessionniste pour calmer leur ardeur.

La veillée va se dérouler dans une atmosphère relativement incertaine.

Samedi aux environs de 9h, les funérailles de fo'o Foyim prennent une tournure particulière. L'atmosphère devient de plus en plus morose et les invités portent l'inquiétude sur les visages. Il est 9h30 lorsque la cour du deuil est envahie par un groupe d'individus armés de machettes et des armes à feu. Les coups de feu sortent de toutes parts, les funérailles sont interrompus. Sur le feu de l'action, un jeune homme est  touché, il ne se relèvera jamais.

Dame Antoinette reçoit une balle en plein visage qui la défigure immédiatement. Couchés, derrière les murs ou encore dans les champs environnants, c'est sauve qui peut.

Certains véhicules et des motos sont incendiés, d'autres abandonnés par leurs propriétaires, alors que les ambazoniens dictent leur loi.

D'après les témoins de la scène, il s'agit du non respect d'une loi instaurée par les groupes séparatistes dans le Lebialem. Cette loi stipule que l'organisation des funérailles dans cette zone du pays passe par le payement de certains droits.

De même, deux individus ont été kidnappés au cours de cette embuscade. L'un d'entre eux serait un camerounais résidant aux États-Unis d'Amérique.

Le funérailles vont ainsi s'achever en queue de poisson. Il est à noter que les séparatistes anglophones se sont également illustrés par des attaques aux engins explosifs improvisés (EEI) lors de l'ascension du Mont Cameroun dénommée course de l'espoir dans la ville de Buea il ya quelques jours.

Cyrille De Fopossi pour le journal citoyen Menouactu