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- Rédigé Par MenouActu Suivre @MenouActu
Le Comité de suivi du BIP-2017 s’est réuni le mardi 17 octobre passé. Il a résulté des échanges que le taux d’exécution du BIP est en baisse de près de 27 points, par rapport à la même période l’an dernier.
« (…) La présente session revêt un caractère important. En effet, nous sommes à quarante-quatre jours de la date butoir d’engagements des crédits inscrits au budget de l’Etat, pour l’exercice 2017. Notre travail reviendra donc entre autres à évaluer le niveau d’avancement de l’exécution des projets, ainsi qu’à proposer des voies et moyens pour l’atteinte d’un taux d’exécution optimal. (…) Il est dès lors question de conjuguer des actions, afin d’améliorer de manière considérable ce taux d’exécution… »
Ainsi peut se résumer le mot d’ouverture des travaux de la troisième session ordinaire, du Comité départemental de suivi du budget d’investissement public (BIP) 2017, dans la Menoua. L’honorable député à l’assemblée Nationale Nguefack Placide, président de ce Comité étant empêché, la séance a été présidée par Ateufack Lucienne, vice-président du Comité, coordonateur du Centre international bilingue d’accueil et d’encadrement des enfants vulnérables Atela (CIBAEEVA).
En épluchant les points inscrits à l’ordre du jour, le mardi 17 octobre 2017, les membres ont appris qu’à date, le taux d’exécution physique de l’ensemble des projets du département s’est chiffré à un peu plus de trente pour cent (31,93%). Ce taux a correspondu à une délégation automatique dont le montant global s’est élevé à plus de cinq milliards (5 351 064 000 Fcfa).
Cette enveloppe a été déclinée en autorisation d’engagement (AE) de près de trois milliards (2 943 594 000 Fcfa) et en crédit de payement de moins de deux milliards et demi (2 407 470 000 Fcfa) (CP). Cet argent a été prévu pour réaliser cent soixante-deux projets (162), dont trente-six (36) à gestion départementale et cent vingt-six (126) à gestion communale (ressources transférées).
La dotation financière affectée à ce dernier mode de gestion a absorbé près de soixante-cinq pour cent de l’enveloppe globale en AE, et un peu moins de quatre-vingt pour cent en CP. A la date du 17 octobre dernier, le taux d’exécution des 126 projets issus des ressources transférées s’est situé à moins de trente pour cent (29,60%), contre près de quarante pour cent (39,61%) pour les 36 projets à gestion départementale.
Il est ainsi devenu clair que, rendu au terme du troisième trimestre, ce sont les communes qui ont tiré le taux d’exécution global du BIP-2017 vers le bas, dans la Menoua. Ce taux est de 31,93%, contre près de soixante pour cent (58,90%) à la même période l’an dernier. Soit une chute de près de vingt-sept points.
L’exécution du BIP a baissé de 27 points par rapport à l’an dernier, à cause de l’inertie de certains maîtres d’ouvrages.
Selon le rapport du sous-Comité technique de suivi du BIP, rapporté par Mouafo David, ingénieur économiste-statisticien, délégué départemental du MINEPAT, « (…) Cette contre performance peut trouver sa justification dans le retard constaté dans la contractualisation, malgré les mesures prises avant le début de l’exercice budgétaire 2017, pour améliorer le taux d’exécution du BIP… »
A cette grave contre performance pourrait correspondre une triple explication, tantôt structurelle tantôt climatique. La première raison a porté sur les projets d’entretien routier, qui représentent près de trente-quatre pour cent (33,9%) de l’enveloppe du BIP-2017, et dont les travaux sont en arrêt pour cause de forte pluviométrie.
Le deuxième motif a été lié au grand nombre de projets de forages, dont l’exécution est encore au niveau des études géophysiques. La dernière de ces trois explications a tenu à l’inertie de certains maîtres d’ouvrages, qui ne se pressent jamais. Ni même dans l’exécution des projets de bons de commandes, dont les procédures sont souples.
A l’issue des échanges, quelques résolutions ont été prises. L’on a retenu au nombre de celles-ci l’appel lancé : aux acteurs de l’exécution du BIP à faire chacun tout leur travail ; aux maîtres d’ouvrages à associer le chef de service du patrimoine, à tous les projets d’équipements ; à la relance des réunions de chantiers, au cours desquelles le préfet sensibiliserait les maîtres d’ouvrages, à la mise des documents de travail à la disposition des ingénieurs de suivi…
Roch Kenfack
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